Fête du Trône 2006

Les préparatifs de la deuxième tranche commencent

Appel d'offres à la mi-mars pour plus de 40.000 hectares

21 Février 2007 À 16:16

Une importante réunion à la Primature se penche aujourd'hui sur la cession de la deuxième tranche des terres Sodea-Sogeta. A l'ordre du jour, figure également l'état d'avancement de la première. Ce deuxième round concerne 40.356 hectares dont près de 6.000 plantés. Une circulaire du Premier ministre datant du 29 janvier a défini les modalités de location visant les investisseurs nationaux et étrangers.

Les intéressés peuvent soumissionner à l'appel d'offres international, prévu pour la mi-mars et qui sera publié dans la presse. L'on s'attelle, actuellement, sur les dernières retouches apportées à la campagne de communication sur cette méga-opération. Comme pour la première tranche, il y a un an et demi, une commission interministérielle se chargera du suivi des projets.
En cas de non-respect des clauses du contrat, elle est habilitée à le rompre après une période de mise en demeure.

Particularité de cette deuxième tranche, une bonne partie des terres louées sera consacrée à la production de semences sélectionnées et de plants certifiés. Tirant les leçons de la première expérience ayant concerné quelque 45.000 hectares, le gouvernement compte mettre les garde-fous nécessaires pour garantir la réussite de la deuxième. Rappelons à ce sujet que l'opération de 2005 a été taxée d'obscure. On avait alors pointé du doigt le recours au gré à gré et à ce que certains ont qualifié de "favoritisme". La Primature, autant que la Sodea-Sogeta, veulent cette fois-ci éviter de tels désagréments risquant d'entacher cette opération.

La deuxième grande question est liée à la part des étrangers dans cette deuxième tranche. Le gouvernement avait tablé sur l'engouement des capitaux étrangers pour faire de la première expérience un exemple. Le transfert de technologie et de savoir-faire l'intéressait autant que les facilités pouvant profiter à l'exportation des produits agricoles marocains.

Toutefois, ces projections se sont avérées creuses puisque les étrangers ont remporté 15 % seulement des appels d'offres en 2005. Mais abstraction faite de la nationalité des adjudicataires, la première tranche a été une réussite à plus d'un égard. Elle a drainé 4,7 milliards de DH en investissements contre 2 milliards prévus initialement pour une valeur locative de 7,6 milliards. L'opération a connu l'attribution de 173 projets et la création de 17.000 emplois, soit 42 % de plus que prévu.

Le choix des dossiers se faisait en fonction de quatre critères, à savoir les "références du soumissionnaires", la "cohérence du projet", les "créations d'emplois" et le plafond des "investissements proposés". L'impact sur la filière de l'agroalimentaire a été qualifié de vrai boom puisque 142 unités ont été programmées.

A noter que plusieurs centaines d'hectares de terres agricoles ont été mis à la disposition de jeunes ingénieurs diplômés des écoles nationales d'agriculture et de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat. Ils ont été sélectionnés selon des critères de compétences professionnelles et de faisabilité de projets.

REPÈRES
Zone de turbulence

> Les deux entreprises publiques ont été en cessation de paiement depuis 1992 et perdaient l'équivalent de 800.000 DH par jour.
> Un accord avait été conclu avec les banques qui ont accepté d'en effacer 50 % et un autre avec les caisses sociales afin de traiter les arriérés.
> Le coût global social s'est élevé à 900 millions de DH, dont 570 millions ont été réservés aux indemnités de départ et 330 millions à l'apurement de la situation vis-à-vis des caisses sociales.
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