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Sécurité routière : Les documents se mettent aux standards

Le permis de conduire et la carte grise passent à l'ère de l'électronique

19 Février 2007 À 16:54

Le ministère de l'Equipement et des Transports met en place son plan stratégique de lutte contre l'insécurité routière. Outre les 120 radars, à caractère dissuasif pour le contrôle de vitesse, mis à la disposition des corps de la Gendarmerie Royale et de la Sûreté nationale par le Comité national de prévention des accidents de la circulation, une convention de concession, concernant la réalisation de changement de supports actuels des permis de conduire et de cartes grises a été signé dimanche dernier.

Sous la présidence du Premier ministre, Driss Jettou, et en marge de la célébration de la Journée nationale de la sécurité routière, la signature de ladite convention démontre l'alignement du Maroc sur les standards internationaux en matière de délivrance de documents d'identification fiables et sécurisés.

En vertu de cette convention, qui vient à point nommé, le groupement Sagem Défense Sécurité, M2M et Attijari Capital Risque, seront chargés de la réalisation, de l'exploitation, du financement et de la maintenance d'un système de gestion des permis de conduire et des cartes électroniques.

Son objectif n'est autre que le renforcement de la prévention et du contrôle de la sécurité routière par le suivi rigoureux des infractions au code de la route, et ce grâce à l'introduction d'un dossier portable sur les permis de conduire et les cartes grises, permettant aux corps de contrôle l'accès instantané aux données encodées et l'enregistrement immédiat de nouvelles infractions éventuelles.

En optant pour l'utilisation d'une carte à puce électronique comme support des documents -cartes grises et permis de conduire-, le ministère de l'Equipement et des Transports vise également le développement d'une activité de service autour de cette technologie, dont la maîtrise peut s'avérer indispensable à la modernisation de l'administration qui tend à rationaliser les méthodes de gestion, à simplifier les tâches administratives, à décentraliser l'activité, à s'ouvrir vers les partenaires et à améliorer le service auprès du public.

En adhérant pour ce type de documents, les autorités ont choisi aussi la possibilité de partitionner la mémoire des puces afin de faire de la multi-application et de permettre ainsi à ses partenaires de développer des services basés sur la nouvelle technologie.
A titre d'exemple, les cartes à puce peuvent être utilisées par le ministère de l'Economie et des Finances pour le paiement des vignettes et des contraventions, par la Sûreté nationale et la Gendarmerie Royale pour l'inscription des contraventions, par les compagnies d'assurances, les tribunaux pour les sanctions judiciaires, et enfin par les cabinets médicaux pour les bilans de santé des conducteurs âgés.

A l'issue de la signature de la convention, Karim Ghallab, ministre de tutelle, a déclaré que la réalisation de ces documents n'affectera en aucune manière le pouvoir d'achat des citoyens et ce, dans la mesure où les taxes relatives à la carte grise et au permis de conduire ne connaîtront aucune augmentation. Et malgré le volume d'investissement, celui-ci n'aura pas, non plus, un impact sur le budget de l'Etat, a insisté M. Ghallab.

Il est prévu de produire un peu plus d'1 million de cartes par semestre et dont le prix de chacun des documents sera près de 50 DH HT. 13 millions de titres, dont la centralisation se fera au niveau de Casablanca, seraient produits durant la première période de la concession dès juin prochain. Il est certain que l'enjeu de cette opération est important.

Pour ce faire, une campagne de communication sera lancée, tandis qu'un réseau de 27 agences de différentes tailles sera mis en place. Enfin, le délai entre la demande de la carte et sa récupération sera d'une semaine au maximum dans toutes les régions du Maroc.
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