Naissance de SAR Lalla Khadija

Opération séduction du patronat

La CGEM manifeste son désir de contribuer au développement de la métropole
Le wali du Grand Casablanca, Mohamed Kabbaj, a invité les hommes d'affaires marocains à s'associer au plan de développement urbain Casa 2010. C'était lors d'une rencontre

14 Février 2007 À 15:58

Sans détour et dans un langage de marketing, il a appelé le patronat à saisir l'opportunité de la concession de certains services publics. Il citera pêle-mêle le transport, la voirie, l'électricité… Lors de son exposé, M. Kabbaj a également passé en revue, chiffres à l'appui, l'ensemble des projets en cours ou prévus. Le wali a usé de son expérience en tant qu'ex- conseiller du Roi et d'homme aguerri aux joutes oratoires pour convaincre les hommes d'affaires de mettre la main à la pâte pour faire de Casablanca une métropole de dimension internationale.

Pour montrer la volonté des pouvoirs publics à associer le secteur privé, Hamid Ben Elafdil, directeur général du CRI, est allé même jusqu'à inviter l'organisation patronale à siéger au sein du conseil d'administration du CRI. Cette main tendue, si on ose dire, prouve si besoin est que les autorités publiques comptent privilégier l'entreprise marocaine.

Ce grand oral auquel se sont livrés Mohamed Kabbaj, Hamid Ben Elafdil et Allal Skrouhi, a réussi en partie à faire adhérer le patronat au projet de développement, qui a exigé cependant, avant une quelconque implicationt, la mise en place d'un moyen de contrôle des engagements des uns et des autres. Il est à signaler que le programme de développement urbain «Casa 2010» a pour objectif de repositionner le potentiel urbanistique de la métropole.

L'enveloppe budgétaire allouée à ce plan est de l'ordre de 3,25 milliards de dirhams. Selon le projet «Casa 2010», trois lignes de tramway, une ligne de métro et une ligne RER sont au programme, afin d'améliorer le transport public. Sur les 3,25 milliards de dirhams à dépenser sur 4 ans, 140 millions ont été consacrés aux études. Le reste du montant, qui a été mobilisé par la direction des collectivités locales (ministère de l'Intérieur), le conseil de la ville et la région, servira à financer les trois grands axes de projets de mise à niveau des infrastructures de la métropole.

La voirie et la mobilité (circulation) se voient attribuer 1,93 milliard, soit 60% du total, 930 millions sont destinés aux équipements sportifs et culturels et 250 millions aux espaces verts et à l'environnement. Le plan de développement urbain ambitionne de rendre la capitale économique compétitive.

Et cela passe également par l'amélioration du cadre de vie des citoyens, par le renforcement des infrastructures sportives et culturelles à l'instar des grandes métropoles dans le monde, afin de renforcer l'attractivité des investissements et de lui permettre de faire face aux enjeux de compétitivité sur un marché mondial de plus en plus globalisé et concurrentiel.

Si tous les projets précités se réalisent, les Casablancais ne vont plus reconnaître leur ville. Vivement que le secteur privé s'implique dans ce projet de développement.

REPÈRES
Sources de financement> DGCL 1.300 MDH

> Emprunt obligataire 1.200 MDH
> Commune urbaine de Casablanca 450 MDH
> Région du Grand Casablanca 300 MDH

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Trois lignes de tramway/h4>Dans le cadre du renforcement du transport public, une ligne de tramway A sera installée sur un tronçon de 18.4 km pour desservir les zones de Sidi Moumen, place des Nations unies et Hay Hassani. Par ailleurs, le réseau B de tramway couvrira une zone de 12 km au niveau de Sidi Bernoussi, Aïn Sebaâ et la place des Nations unies.
Une troisième ligne C de 20 km sera également mise en place sur d'autres artères, entre autres, Sidi Moumen, boulevard Al Fida et le quartier des hôpitaux.

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Plan d'adressage

Le bon déplacement dans la ville est aussi lié à l'efficacité du plan d'adressage. Dans ce cadre, le projet «Casa 2010» prévoit une grande opération d'adressage de jalonnement et de signalisation.

Ce système consiste à revoir les noms des rues et avenues casablancaises de façon à uniformiser le système d'adressage actuel. Les rues casablancaises vont, ainsi, obéir à une identité visuelle identique.

Des panneaux d'adressage et des plans d'orientation vont être mis au niveau des grandes routes et à l'intérieur de la ville, afin de faciliter la circulation aux visiteurs et aux citoyens de la métropole.
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