Après huit ans d'existence de l'événement, c'est quoi la nouveauté cette année ? Cette année, nous avons la participation d'un maroco-belge qui nous propose un spectacle de danse hip-hop et c'est la première fois que ce genre est programmé lors d'un spectacle phare. C'est une sorte de clin d'œil. La jeunesse, qui est notre cible principale, s'intéresse et pratique de plus en plus cette danse et avec ce spectacle nous reconnaissons au hip hop sa valeur artistique et sa grande technicité qui demande beaucoup de talent.
La date du festival change chaque édition, c'est dû à quoi ? Vous n'avez pas peur de "dé-fidéliser" le public ?
Tout au début de l'aventure, nous avons programmé le festival en été. C'était une période d'examens et de préparation pour le jeune public. Puis nous avons essayé octobre, novembre et décembre. Là, nous avons opté définitivement pour février. Une période creuse durant laquelle aucun grand événement artistique ne se déroule. Les étudiants et élèves ne sont pas trop occupés non plus par leurs examens.
Le nombre des pays participants a considérablement diminué, la durée aussi. C'est un choix ou le festival n'arrive plus à attirer les compagnies ?
Pas du tout, les compagnies de danse sont toujours aussi intéressées mais nous manquons affreusement de moyens. Cette année, j'ai carrément puisé dans mes ressources personnelles pour financer l'événement. Le ministère de la Culture qui a l'habitude de nous accompagner, nous a lâché cette année pour une question de timing.
Mais je garde toujours espoir, la balle maintenant est dans son camp et j'attends sa participation, ne serait-ce que pour l'hébergement des artistes. Pour les sponsors privés, j'ai commencé à faire le tour des entreprises, mais j'ai fini par m'arrêter… j'ai eu honte, j'avais l'impression de leur demander l'aumône. Je préfère encore payer de ma poche plutôt que de subir ça !