Spécial Marche verte

Sécurité routière : Les radars fixes en stand-by

La loi sur le code de la circulation à peine introduite au Parlement

21 Janvier 2007 À 15:45

Y a pas le feu. Contrairement à ce qui est toujours avancé, la sécurité routière ne semble pas figurer sur la liste des priorités au Maroc. La nouvelle loi sur le code de la circulation, arsenal juridique obligatoire pour la mise en œuvre de radars fixes, n'a pas encore vu le jour. Pourtant, au moment de l'installation de ces machines, des responsables du département de l'Equipement, avaient tablé sur la session d'octobre pour l'adoption de cette loi et la mise en marche de ces radars.

Résultat : les boîtiers blancs, installés sur nos différentes routes rurales et en villes, ne seront d'aucune utilité, au grand bonheur des amateurs de la vitesse.
Du moins, pour l'instant. Ces férus des sensations fortes auront encore de beaux jours devant eux.

Cette loi n'est également pas à l'ordre du jour de la session extraordinaire. Cette dernière est programmée pour le vote d'autres projets de lois, notamment ceux relatifs à la lutte contre le blanchiment d'argent et à la réforme de la fiscalité locale.
Celui du code de la circulation peut encore attendre un peu, les 3.500 victimes annuelles à cause des accidents de la route n'ont qu'à prier le bon Dieu pour être préservés.

Auprès du ministère de l'Equipement et du Transport, on change de discours. Les prévisions avancées, il y a trois mois, sont abandonnées. Pour l'instant, la loi sur le code de la circulation suit son bonhomme de chemin. Elle vient d'être introduite au Parlement.
Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du Transport, vient de la présenter vendredi devant la commission de l'intérieur, de la décentralisation et des infrastructures à la Chambre des représentants.

"Elle sera prête pour la session du printemps.
Les radars fixes seraient opérationnels pour le premier semestre 2007", apprend-on auprès du ministère.

Pour nos compatriotes respectueux des codes de la route, cette nouvelle échéance représente un énorme gâchis, vu le nombre important des victimes de la route. Quant aux chauffards, ils ne peuvent qu'en être soulagés et continuer à sévir sur nos routes.

Ce retard ne serait-il pas aussi un relâchement chez les responsables politiques clamant, pourtant tous en chœur, mener une guerre sans relâche contre les accidents et le vandalisme sur les routes. Ne doit-on pas agir très vite quand il y a feu en la demeure? Décidément !n
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Une loi très attendue

Au départ, l'idée est très bonne. 150 radars fixes ont été placés à travers le Royaume, dont 70 en milieu urbain et le reste réparti sur les routes nationales. L'opération a nécessité 70 millions de dirhams entre acquisition, installation et formation. Casablanca a hérité de la part du lion avec une quarantaine de radars.

Trente autres sont installés sur les villes de l'axe Casa-Rabat, notamment Témara et Mohammedia. Le reste est ventilé sur les axes routiers Tanger-Agadir et Rabat-Oujda. Les nouvelles machines peuvent détecter les excès de vitesse de jour comme de nuit et prendre des photos qui seront transmises automatiquement à un centre à Rabat.

L'adresse du coupable est retrouvée à partir de la base de données des cartes grises des véhicules et les informations transmises à Barid Al-Maghrib qui dispatche électroniquement les infractions à l'adresse du contrevenant. Le fautif sera alors sommé de régler son PV à la perception dans les délais prévus, qui seront fixés par la très attendue loi sur le code de la circulation.
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