Mondial de l'Automobile 2006

La promesse américaine

Rencontre Abbas-Rice en Cisjordanie

14 Janvier 2007 À 16:51

Condoleezza Rice a annoncé dimanche que les Etats-Unis accentueraient leurs efforts pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. "J'ai entendu très clairement les appels pour un engagement plus grand des Etats-Unis dans ce processus", a déclaré la secrétaire d'Etat lors d'une conférence de presse à Ramallah (Cisjordanie) en présence du président Mahmoud Abbas. "Vous avez ma promesse de faire précisément cela", a lancé la responsable de la diplomatie américaine à l'adresse du président de l'Autorité palestinienne.

Deuxième étape de sa tournée d'explications et d'écoute au Proche-Orient, Mme Rice s'est rendue dimanche à Ramallah pour tenter de renforcer la main de Mahmoud Abbas, engagé dans une épreuve de force avec ses rivaux islamistes du Hamas.
La secrétaire d'Etat américaine, qui avait eu des entretiens la veille à Al-Qods avec les ministres israéliens de la Défense et des Affaires étrangères, s'efforcera aussi de relancer le processus de paix israélo-palestinien, en panne depuis des années.

Selon des responsables israéliens, elle explorerait un certain nombre d'options, dont une prévoyant la création d'un Etat palestinien doté de frontières provisoires.

Les responsables palestiniens affirment que Mahmoud Abbas souhaitait entendre les propositions de Rice, tout en réitérant l'hostilité du président de l'Autorité à tout projet d'Etat palestinien privé de frontières permanentes. "Nous souhaitons que cela marque le début de la fin", a commenté Saïeb Erekat, un proche de Mahmoud Abbas. "Il est temps que le processus de paix soit relancé de manière à ouvrir les pourparlers sur le statut définitif." Samedi soir à Al-Qods, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, avait déclaré, sans s'étendre plus longuement, que les Palestiniens modérés avaient besoin d'"un horizon politique".

D'après des responsables israéliens, les deux ministres ont évoqué la mise en place éventuelle d'un Etat palestinien doté de frontières provisoires le long du "mur de sécurité" que l'Etat hébreu est en train d'ériger à et autour de la Cisjordanie occupée.Les Etats-Unis souhaitent que le président de l'Autorité palestinienne l'emporte dans son bras de fer avec le Mouvement de résistance islamique (Hamas), qui contrôle le gouvernement palestinien et est considéré par Washington comme un groupe "terroriste"."Je ne viens pas avec une proposition, je ne viens pas avec un plan", avait déclaré Rice aux journalistes qui l'accompagnaient en Israël.

Son entourage s'est efforcé de minimiser les résultats à attendre de ce voyage, son huitième dans la région en deux années à la tête du département d'Etat. Rice, explique-t-on, vient évaluer la situation et voir ce qu'elle permet de faire.
Une entrevue avec le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, est prévue lundi.

La mission diplomatique de Rice a aussi pour enjeu d'amener les pays arabes à participer à la stabilisation de l'Irak.

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Un arabe israélien nommé ministre

Le conseil des ministres israélien devait nommer dimanche 14 janvier pour la première fois un Arabe à un poste ministériel. Ghaleb Majadla, 54 ans, devrait s'occuper des sciences, culture et sports.

La proposition en a été faite par l'actuel leader des travaillistes, le ministre de la Défense Amir Péretz. Ghaleb Majadla est membre du parti depuis 27 ans et député depuis 2004. La perspective de cette nomination a donc été vivement critiquée par Esterina Tartman, députée du parti d'extrême droite (annexionniste) du ministre des Affaires stratégiques, Avigdor Lieberman, Israël Beitenu (Israël notre maison), qu'elle a considérée comme un acte d'assimilation et a appelé Olmert à « protéger Israël en tant qu'Etat juif et sioniste ». Ces déclarations ont suscité des protestations à gauche, mais aussi du Likoud.
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