Économie

Le Maroc, 3e pays victime de cyberattaques au 1er semestre

Le Royaume est le troisième pays au monde où les systèmes de contrôle industriel sont le plus victimes d’attaques informatiques. Selon Kaspersky Lab Researchers, 65% de ces machines ont été attaqués au Maroc au 1er semestre.

12 Septembre 2018 À 18:11

Les systèmes de contrôle industriel (ICS) sont de plus en plus ciblés par des attaques informatiques. Et le Maroc ne fait pas exception. Bien au contraire, le Royaume fait partie du top 3 mondial des pays où les ordinateurs ICS ont subi le plus d’attaques au premier semestre, selon le spécialiste de la sécurité informatique Kaspersky. 65% des ICS y ont été attaqués au 30 juin dernier, selon la firme. Le Royaume pointe derrière le Vietnam (75,1% des ICS attaqués) et l’Algérie (71,6%). La moyenne mondiale elle ressort à 40%. Les statistiques publiées par Kaspersky Lab Researchers révèlent que 41,2% des ordinateurs ICS ciblés ont été victimes de cyberattaques au moins une fois durant ce premier semestre. «Ce taux était de 36,61% au premier semestre de l’année dernière et de 37,75% pour l’ensemble de l’année écoulée», précise Kaspersky. Ce qui démontre clairement une tendance à la hausse de ces cyberattaques.
Les pays dits émergents sont les plus ciblés selon les résultats partagés par la firme. Dans les économies développées, les chiffres sont beaucoup moins impressionnants. Ainsi, le pays le moins attaqué au premier semestre est le Danemark (14%). Il est suivi de l’Irlande (14,4%) et la Suisse (15,9%).

Autre révélation importante : l’internet demeure le plus important canal d’infection, mais est loin d’être le seul. 27% seulement des cyberattaques sont réalisées depuis internet. Les supports amovibles (les clés USB, par exemple) comptent pour 8,4% des infections. La troisième place est occupée par les mails infectés (3,8% des menaces).
Les attaques informatiques sur les systèmes industriels sont considérées comme très dangereuses, car, en plus de menacer la productivité d’une entreprise, elles peuvent avoir des conséquences graves, selon Kaspersky, sur le bien-être social (mise à l’arrêt des salariés des entreprises victimes), l’écologie et la macroéconomie de toute une région. 

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