Économie

Début du sommet mondial sur le climat de San Francisco

Maires, gouverneurs, élus et patrons du monde entier se retrouvent mercredi à San Francisco pour le premier Sommet mondial pour l'action climatique, censé pousser les dirigeants mondiaux à accélérer la lutte contre les gaz à effet de serre dans le cadre de l'accord de Paris.

Ph. DR

12 Septembre 2018 À 06:07

Paris, Bonn, Pékin, Le Cap, Mexico, Tokyo, des villes indiennes, de multiples régions de plusieurs continents ainsi que des villes et Etats américains gouvernés par des démocrates seront représentés à divers niveaux pendant les trois jours du sommet, aux côtés de patrons de multinationales désireux d'annoncer de nouveaux engagements "verts": passer à l'électricité propre, développer les voitures électriques, mieux isoler les bâtiments, encourager le recyclage, limiter la déforestation...

Le rassemblement, qui commence alors que l'ouragan Florence menace la côte Est du pays, vise à démontrer comment des villes et des régions modèles peuvent combler --partiellement-- le fossé laissé par les Etats-nations.

Pour les Etats-Unis, deuxième émetteur de gaz à effet de serre après la Chine, l'objectif fixé par Barack Obama avant que Donald Trump ne décide le retrait de l'accord de Paris ne sera pas atteint, a confirmé un rapport très attendu et publié mercredi à San Francisco.

Les émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre aux Etats-Unis devraient avoir baissé de 17% en 2025 par rapport à 2005, bien au-dessous des 26% de réduction sur lesquels Barack Obama s'était engagé, selon l'étude publiée par la coalition d'Etats, villes et entreprises nommée America's Pledge, présidée par le milliardaire Michael Bloomberg et le gouverneur de Californie Jerry Brown.

Mais les milliers de délégués réunis à San Francisco voient le verre à moitié plein face au déni climatique du président Trump.

"Les entreprises, les Etats et responsables locaux ont saisi le leadership", se félicite Lou Leonard, de l'ONG de protection de l'environnement WWF. Même si "in fine, il faudra que le niveau fédéral rattrape le retard".

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