09 Septembre 2018 À 16:30
Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et en perspective du XVIIe Sommet de la francophonie, prévu les 11 et 12 octobre 2018 à Erevan (Arménie), le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Royaume du Maroc (MAECI) et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) organisent la deuxième édition de la Conférence internationale sur le dialogue des cultures et des religions à Fès, du 10 au 12 septembre, sous le thème : «Altérité en questions».
Organisée avec le concours de l'Université Euromed de Fès et le soutien de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco), de l'association Fès-Saïss, des autorités de la wilaya de Fès, ainsi que la participation de l’Unesco et des partenaires gouvernementaux, non gouvernementaux et territoriaux, la tenue de cette édition au Maroc témoigne du rôle pionnier de S.M. le Roi Mohammed VI dans le processus du dialogue interculturel et interreligieux et s’inscrit dans la continuité de l’action de la francophonie, conformément aux déclarations des Sommets des Chefs d’État et de gouvernement et résolutions adoptées, indique un communiqué du MAECI.
Cette conférence connaîtra la participation du Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, directeur général de l'Isesco et Adama Ouane, administrateur de l’OIF, et de ministres et rassemblera une centaine d’experts et d'universitaires pluridisciplinaires, en provenance de diverses régions de la francophonie, des organisations internationales et régionales, des associations de jeunes, des associations de promotion des droits des femmes, des responsables politiques ou des acteurs de la société civile pour échanger sur la problématique du dialogue interculturel et interreligieux à travers le prisme de l’altérité. Un des objectifs est d’apporter des réponses concrètes aux défis actuels et à ceux du modèle d’une société basée sur le respect des identités culturelles et à alimenter les programmes et les actions des acteurs de l’Isesco et de la francophonie, a précisé la même source.
«Si la valorisation des identités culturelles, les interactions et la fécondation mutuelle des diverses expressions culturelles sont l’une des vocations premières de la francophonie, cet idéal est aujourd’hui d’une actualité cruciale tant la tentation du repli sur soi prend le pas sur l’ouverture à la diversité des expressions de notre humanité commune, dont les aspects les plus meurtriers occupent en ce moment même les devants de la scène mondiale», relève le communiqué.
En abritant cette conférence, le Maroc confirme son engagement au sein de la francophonie à œuvrer avec un élan renouvelé et sa volonté de promouvoir de nouveaux rapports, basés sur la relance d’une culture de paix et du vivre ensemble au sein d’un Espace avec qui il a en partage non seulement le socle des valeurs et la langue française, mais également les préoccupations et les défis.
Le Maroc a adopté une politique globale marquée par le développement au niveau national de nombreuses enceintes pour le dialogue des cultures, des religions et des civilisations. Il a lancé de grandes réformes allant de l'élargissement et de la consolidation du champ démocratique, à la modernisation de l'éducation et de la gestion des champs religieux et culturel, en passant par la réforme du secteur de la justice et la moralisation de la vie publique afin de développer le modèle d’une société arabo-musulmane ouverte à toutes les valeurs universelles. Au niveau régional et international, le Maroc a toujours encouragé les initiatives lancées visant la promotion du dialogue entre les cultures, les civilisations et les religions.
Les appels du Maroc demeurent constants en faveur de ce dialogue ainsi que son action pour la paix et l’entente entre les peuples. Actuellement, le Maroc constitue une référence positive offrant un espace de convivialité et une passerelle entre les cultures, fait observer le MAECI. Les appels de la première édition de la Conférence de Fès, tenue en octobre 2013, ont permis d’instaurer un cadre de concertation qui appelle à poursuivre la réflexion autour des enjeux actuels pour définir une stratégie adaptée aux spécificités de l’Espace francophone dans ses différentes composantes afin de contrer notamment l’extrémisme sous toutes ses formes et la radicalisation ainsi que les dérives du repli identitaire et le fondamentalisme.