Culture

Franc succès des activités de l’Année de la Chine au Maroc

Dans le cadre de ses activités et travaux programmés pour un échange fructueux entre artistes marocains et ceux d’autres pays du monde, l’Association pour l’art et la culture (APAC) et la Fondation Maison de l’art contemporain Assilah Briech (MAC A), avec le soutien de Confucius Institute et du ministère de la Culture et de la communication, ont dédié l’année 2018, qui a coïncidé avec la sixième édition du Symposium international d’art contemporain à Briech (Assilah), à la Chine. Plusieurs événements ont été réalisés à cette occasion, notamment la grande exposition qui se poursuivra jusqu’au 27 septembre prochain.

27 Août 2018 À 18:07

Intitulé «Maroc-Chine : la Route de l’art», ce symposium a été initié suite à l'accord de coopération culturelle signé entre le Maroc et la République populaire de Chine lors de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Pékin. «Cet événement fait partie de notre stratégie d’ouverture et d’échange avec d’autres cultures et arts des différents pays du monde. Sachant que la Chine est un pays connu pour son art, si ce n’est le plus réputé. Donc, pour cette exposition, nous avons fait en sorte de choisir des peintres marocains de divers styles et tendances afin de faire des rencontres très enrichissantes avec leurs homologues chinois. C’est une expérience très fructueuse qui a donné lieu à des moments de partage aussi intenses qu’inoubliables, tout en offrant au large public l’opportunité de découvrir les créations artistiques de ce grand pays, la République populaire de Chine. D’où le choix de la thématique du colloque se focalisant sur l’art contemporain et les arts populaires en Chine : Art calligraphique, Art de la céramique et Art de l’estampe», souligne la présidente du MAC à Briech-Assilah, Ahlam Lemseffer.

Celle-ci ne manque pas d’ajouter que cette année, célébrant l’art chinois, a connu la réalisation de trois résidences, notamment un atelier de dessin, un atelier de céramique avec le professeur Chen Guanghui et un autre de gravure. «Ces résidences ont été d’un grand apport artistique, à travers des activités de création, d’échange et de débats entre les participants. C’est ailleurs l’une des aspirations que s’est tracées le MAC pour le développement culturel dans notre pays, et ce, à travers le partage et la transmission. Le partage par l’organisation d’ateliers, de résidences d’artistes, de symposiums et d’expositions tout au long de l’année. La transmission par les ateliers pour enfants, élèves des écoles rurales avoisinantes et les élèves des lycées de la région», explique Ahlam Lemseffer. Un projet des plus ingénieux, dont les retombées n’ont pas tardé à se faire sentir auprès des artistes et des passionnés de l’art. C’est le cas de ce sixième Symposium international d’art contemporain qui a réuni les artistes chinois Han Feng, Zhang Feng Yuan, Wang Guan Ying, Zhu Hong,  Briech, Miao Tong, Bai Ying, Wang Zhu Zhu et leurs homologues marocains Saad Ben Cheffaj, Bouabid Bouzaid, Khalid El Bekkay, Ahlam, Ahmed Jaride, Tibari Kantour et Rim Laabi.

Un programme bien pensé a accompagné cet événement proposant des rencontres de création et d’échange d’expériences, des débats autour de l’art des deux pays, des soirées poétiques, avec Corina Rueda Borrero, poétesse invitée du Panama, les poètes Chokri El Bakri, Mohammed Benkaddour, El Wahrani, Abdelilah Mouissi du Maroc, puis des lectures de poésies par la Chinoise Miranda Fengyan Zhang et Zhuang Shushu et la Marocaine Rim Laabi. Quant au colloque «Sur les traces d’Ibn battûta», qui a eu lieu à Tanger autour du voyage d’Ibn Battouta en Chine, il a connu l’intervention de Chen Dongyun attachée culturelle à l’ambassade de Chine, ayant évoqué le périple de cet homme considéré comme le «Marco Polo» de l'Islam. Ce grand voyageur a été explicite dans son livre «Voyages» sur la Chine où il a mentionné que le peuple de la Chine est de tous les peuples celui qui a le plus d'habileté et de goût pour les arts. Il a même souligné que dans le domaine de la peinture, «aucune nation, soit chrétienne ou autre, ne peut rivaliser avec les Chinois : ils ont pour cet art un talent extraordinaire», écrit Ibn Battouta qui a réservé plusieurs chapitres de son livre à ce grand pays. Signalons que ce colloque portant sur Ibn Battouta et de surcroit dans sa ville natale a été fort bien accueilli et très salué par beaucoup de spécialistes et de passionnés par l’aventure de ce grand voyageur. 

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