27 Août 2018 À 17:41
Les proches de l'ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba, sénateur et ex-vice-président, ont indiqué qu'il allait saisir la Cour de la République démocratique du Congo, dont certains adversaires du président Joseph Kabila mettent en cause l'impartialité. L'ex-Premier ministre Adolphe Muzito, qui se déclare démissionnaire du Parti lumumbiste unifié (Palu), a également annoncé son intention d'un recours devant les neuf juges constitutionnels dans le délai légal de 48 heures. La commission électorale nationale et indépendante (Céni) a invalidé six dossiers sur 25 au total. Hier, des partisans d'un «lumumbiste» historique se sont rassemblés devant la Cour pour soutenir Antoine Gizenga, 92 ans, vice-Premier ministre au temps du héros national Patrice Lumumba à l'indépendance en 1960. Ex-Premier ministre, Samy Badibanga veut également saisir la Cour constitutionnelle. Sa candidature a été déclarée irrecevable pour «défaut de nationalité d'origine». Même motif et même recours pour la seule femme candidate, Marie Josée Ifoku Mputa, une ex-vice-gouverneur de province. «Le verdict de la Cour constitutionnelle est connu d'avance», s'est insurgé le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha). Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a défendu les choix de la commission électorale, accusée par l'opposition d'obéir aux «injonctions» du pouvoir pour écarter des candidats : «Il n'y a pas d'inclusivité en dehors de la Constitution, en dehors des normes légales».