Monde

Gouvernement et rebelles convoqués, le 6 septembre, aux pourparlers de Genève

Le gouvernement yéménite et les rebelles Houthis sont invités, le 6 septembre aux pourparlers de Genève sous l'égide de l'ONU, pour tenter de trouver une solution à la guerre civile au Yémen.

La guerre a fait plus de 10.000 morts et provoqué «la pire crise humanitaire» au monde.

17 Août 2018 À 18:03

Nations unies ont invité le gouvernement yéménite et les rebelles Houthis aux pourparlers de Genève le mois prochain pour tenter de trouver une solution à la guerre civile au Yémen, a déclaré vendredi une porte-parole. «Je peux confirmer que le bureau de l'envoyé spécial (des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths) a envoyé les invitations au gouvernement du Yémen et à Ansarallah», a indiqué Alessandra Vellucci, une porte-parole de l'ONU, vendredi lors d'un point de presse à Genève. Ansarallah, qui signifie les Partisans de Dieu, est la branche politique des rebelles yéménites Houthis qui luttent contre le gouvernement du Président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite.
Début août, l'envoyé spécial, Martin Griffiths, a affirmé devant le Conseil de sécurité de l'ONU qu'une «solution politique était possible» au Yémen et que les différentes parties seraient convoquées pour entamer des pourparlers de paix le 6 septembre à Genève. En 2016 déjà, des pourparlers politiques sous l'égide de l'ONU avaient buté sur plusieurs points, notamment le retrait des rebelles Houthis de plusieurs villes stratégiques et le partage du pouvoir avec le gouvernement. Les milices houthis ont enrôlé 10 fois plus d'enfants en 2016, recrutant plus de 15.000, dont 70% sont encore impliqués dans les combats, a indiqué un rapport du ministère yéménite des droits de l'Homme.
Un totale de 418 enfants ont été tués dans ces combats et 264 autres souffrent de handicaps, précise le rapport, ajoutant que 245 enfants envoyés pour prendre part aux combats ont été arrêtés et remis, pour la plus part, à leurs familles par le gouvernement légitime. Plus de 1.430 enfants sont toujours utilisés par les milices houthis dans les combats dans différentes régions du pays, relève la même source. La province de Dhammar occupe la première place en terme d'enfants enrôlés avec 742 recrues de moins de 15 ans, suivie des provinces de Sadah, Amran, Hajja, Hodeidah, Ibb et Al Mahweet, fait savoir le rapport. 

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