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La Fédération britannique vote contre le projet de réforme de la Coupe Davis

Quelque 144 fédérations nationales sont invitées à voter, certaines, représentant l'Australie, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la France et l'Allemagne, ayant plus de poids que les autres.

Le projet de réforme de la Coupe Davis prévoit de remplacer l'habituelle compétition étalée sur quatre weekends de trois jours, par une phase finale raccourcie regroupant 18 équipes, disputée sur une semaine en novembre. Ph : DR

16 Août 2018 À 06:40

Les responsables de la Fédération britannique de tennis ont annoncé mercredi soir qu'ils allaient voter contre le projet de réforme de la Coupe Davis, soumis au vote de de la Fédération internationale de tennis (ITF) jeudi.

La Lawn Tennis Association (LTA) a notamment expliqué qu'elle craignait que ces changements dissuadent les joueurs de prendre part à cette nouvelle compétition et atténuent l'intérêt des supporters.

«A notre regret, nous ne sommes pas en mesure d'apporter notre soutien pour le moment à ce projet de réforme et nous nous opposerons à la résolution soumise au vote de l'ITF demain», a indiqué la fédération britannique dans un communiqué diffusé sur son site Internet.

Le projet de réforme de la Coupe Davis prévoit notamment de remplacer l'habituelle compétition étalée sur quatre week-ends de trois jours, par une phase finale raccourcie regroupant 18 équipes, disputée sur une semaine en novembre sur un terrain neutre. Il divise les partisans d'un tournoi raccourci, moins contraignant et plus lucratif d'une part, et les adeptes d'un format historique souvent riche en émotions mais boudé par certaines stars du tennis.

Jeudi, quelque 144 Fédérations nationales sont invitées à voter pour ou contre ce projet. La majorité des deux tiers des voix est requise pour valider le projet défendu par le patron de l'ITF qui vise à profondément réformer la mythique compétition internationale créée en 1900.

La Grande-Bretagne fait partie avec l'Australie, la France, les Etats-Unis et l'Allemagne des Fédérations pesant le plus dans le scrutin. La fédération australienne et plusieurs joueurs français ont déjà fait part de leur opposition à ce projet. A l'inverse, d'autres comme l'Espagne ont déjà apporté leur soutien.

La LTA émet quant à elle de nombreuses réserves, s'interrogeant notamment sur «le format proposé et son impact sur le calendrier du tennis, prolongeant la saison pour les joueurs, ce qui risque de les dissuader d'y participer et pourrait donc diminuer l'attrait des fans».

Par ailleurs, «la proposition a créé une division entre les pays membres. La force de l'ITF dans la gouvernance et le développement du tennis à travers le monde sera renforcée en rassemblant le tennis derrière une proposition unifiée et le LTA estime que nous n'avons pas encore atteint ce point», ajoute le communiqué. 

 

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