Économie

Potasse à Khémisset : 15 permis de recherche pour Emmerson

Emmerson vient d’avoir le feu vert pour l’obtention de 15 nouveaux permis de recherche de potasse à Khémisset. Une bonne nouvelle pour le britannique qui compte acquérir de nouveau permis prochainement, le potentiel étant «important», selon lui, dans ce bassin recélant plus de 311,4 millions de tonnes de minerai avec une teneur de 10,2% en potasse.

La campagne de forage est prévue le premier trimestre 2019.

12 Août 2018 À 15:52

Emmerson, société britannique chargée de l’exploitation du gisement de potasse de Khémisset, vient d’acquérir 15 permis de recherche supplémentaires, 11 au nord-est de Khémisset et 4 au sud-ouest. Les nouveaux permis couvrent une superficie de 239 km2, ce qui porte la superficie totale du projet d’Emmerson à Khémisset à 815 km2. «Notre projet de potasse à Khémisset dispose d’un potentiel minerai important avoisinant 311,4 millions de tonnes, et ce, au niveau d’une petite partie du bassin. Actuellement, nous examinons des données géologiques qui indiquent que ce potentiel se poursuit quelques kilomètres au nord-est du bassin. Une cible d’exploration est en cours d’étude pour nous décider sur la nouvelle zone que nous devrons couvrir prochainement», a déclaré Hayden Locke, PDG d'Emmerson. Pour rappel, Emmerson a achevé début juillet une levée sismique de 60 km. L’objectif de ces études étant de délimiter le bassin et fournir des informations détaillées sur les structures géologiques. Elles serviront de base à l’étude exploratoire que la compagnie entamera le premier trimestre 2019 ainsi qu'au programme de forage prévu la même période. «Cette levée sismique représente le premier jalon de notre projet à Khémisset après son acquisition le mois dernier. Les résultats de ces études devront nous fournir des informations précieuses qui vont améliorer notre compréhension du bassin, notre modèle géologique et constitueront également la composante majeure de la conception et de la planification futures de la mine», avait déclaré Hayden Locke, cité dans un communiqué. Ce denier a rappelé la désignation du groupe Golder Associates pour la réalisation d’une étude de cadrage d’ici la fin du premier trimestre 2019. Une étude qui devra confirmer le potentiel de développement de la mine de potasse, notamment économique, puisque le projet est réputé à faible coût et bénéficiant d’un gisement peu profond. L’explorateur britannique nourrit beaucoup d’espoir pour le site marocain. Selon le groupe, celui-ci présente des avantages indéniables. Tout d’abord, le potentiel du site, qui s’étend sur 60 km, est important. La dernière estimation du site (311,4 millions de tonnes) date de 2012. Les dernières études du groupe devront affiner ce potentiel. L’autre avantage capital pour Emmerson se situe au niveau des coûts d’exploration et de production, jugés «très compétitifs», ce qui assurera à l’explorateur une marge plus importante que ce qui se fait actuellement de par le monde. De même, l’emplacement du site, situé au nord du Maroc, ouvre des débouchés pour la potasse marocaine, notamment à destination des marchés européens et surtout africains dont le secteur agricole est en pleine mutation et où les défis alimentaires sont omniprésents. 

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