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L'envoyé spécial de l’ONU appelle à la reprise rapide du processus politique

L’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a affirmé, jeudi devant le Conseil de sécurité, qu’il était grand temps de réclamer la reprise rapide du processus politique dans ce pays, deux ans après le dernier cycle de pourparlers tenu au Koweït.

03 Août 2018 À 17:28

«Mon message principal, ma demande, est que nous exhortions les parties à résoudre ce conflit par la négociation plutôt que par des moyens militaires», a dit l'envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, qui briefait les membres du Conseil de sécurité sur les derniers développements de la crise au Yémen et ses efforts de médiation. «Les militaires me disent que Hodeïda est devenue le centre de gravité de la guerre», a fait valoir M. Griffiths, précisant qu’il avait essayé et continuait de tenter de trouver une façon d’éviter une bataille autour de cette ville portuaire. Selon lui, même si ces efforts de paix, fortement soutenus par le Conseil, n’ont pas encore abouti, ils ont néanmoins réussi à réduire considérablement l’écart entre les parties.
Pour l’envoyé spécial, la question de Hodeïda a «une meilleure chance d’être résolue dans le cadre d'un règlement politique global». Il a ainsi annoncé qu’il comptait inviter les parties à un nouveau cycle de pourparlers le 6 septembre prochain à Genève, afin notamment de discuter du cadre de négociation, des mesures d’établissement de confiance et des étapes spécifiques pour faire avancer le processus. «Je sais qu’une solution politique à cette guerre est disponible», a insisté l’envoyé onusien, indiquant qu’il s’appuyait sur toutes les discussions qu’il avait eues avec les diverses parties au conflit, le Conseil ainsi que la société civile. «Une fin à cette guerre ne saurait arriver trop tôt pour le peuple du Yémen», a averti M. Griffiths.

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