Immobilier

Les quartiers qui ont la cote ville par ville

L’immobilier de luxe plaît à toutes les classes sociales. Cependant, seule une minorité peut y avoir accès. Quel est le profil de ces acheteurs ? Quels quartiers sont les plus prisés ? Quels prix payent-ils pour accéder à ce standing ? Mubawab, à travers son baromètre de l’immobilier de luxe, apporte des éléments de réponses.

Les clients de l’immobilier de luxe sont majoritairement mariés, détenant, dans 60% des cas, un Bac + 5, avec des revenus de 600.000 DH minimum par an.

12 Juillet 2018 À 00:06

L’immobilier de luxe est-il une mode au Maroc ? Pour les professionnels du secteur, ce serait plutôt un placement. «Culturellement, les Marocains pouvant se le permettre sont nombreux à investir dans l’immobilier de luxe qui demeure une valeur sûre», a déclaré au «Matin-Éco», Kevin Gormand, co-fondateur de Mubawab, plateforme immobilière en ligne. C’est pourquoi la demande sur ce type de biens immobiliers ne faiblit pas au Maroc, même si les prix sont très élevés.
Dans le haut standing neuf, nous indique Mubawab, les prix au mètre carré restent généralement au-dessus de 20.000 DH. Ainsi, à Casablanca par exemple, le quartier Aïn Diab affiche un prix moyen de 32.000 DH. Il est suivi de Racine (31.000 DH) et Gauthier (25.000 DH). Les quartiers Oasis et Ferme Bretonne affichent un prix moyen de 20.500 DH le m². Pour suivre la tendance de l’immobilier de luxe dans le Royaume, Mubawab s’est doté d’un baromètre qui assure un suivi régulier de la courbe de prix dans ce segment. «Mubawab mène des benchmarks auprès de ses clients et partenaires tout en prenant en considération les données de son baromètre. Avant de fixer la moyenne réelle des prix du luxe, nous effectuons des études exhaustives au sein de notre écosystème. Cette procédure est nécessaire dans la mesure où nous nous engageons toujours à donner une information complète, vérifiée et crédible à l’ensemble de nos clients et utilisateurs», nous explique Gormand.
À Casablanca, le baromètre Mubawab révèle des prix moyens allant de 13.875 à 22.816 DH le mètre carré pour le luxe. Les quartiers qui affichent des prix moyens supérieurs à 20.000 DH le mètre carré sont Aïn Diab (22.816 DH), Aïn Diab II (21.702 DH) et Racine Extension (20.865 DH). À Rabat, c’est Ryad Extension qui arrive en tête des quartiers les plus chers, selon la plateforme immobilière, avec 22.700 DH le m² en moyenne. Il est suivi de Souissi (20.444 DH) et Hay Ryad (19.042 DH). À Marrakech, le quartier d’Hivernage s’impose en affichant un prix moyen de 22.107 DH le mètre carré. La Route d’Ourika et les Orangers lui emboitent le pas avec respectivement 16.526 et 16.096 DH le m², selon Mubawab.
Agadir se positionne aussi comme ville où l’immobilier de luxe affiche des niveaux de prix très élevés. Le quartier Founty y est particulièrement coté (28.689 DH/m²). La nouvelle ville à Essaouira se positionne, elle, peu à peu sur ce segment. Le prix moyen y ressort à 13.923 DH contre 11.086 au Centre-ville.
Dans le Nord du Royaume, c’est Tanger qui tire les prix vers le haut, avec une moyenne de 19.119 DH/m² dans le quartier Benkirane, 17.404 DH dans celui de la Plage et 17.341 à Malabata.
Les villes de Fès et Meknès ne sont pas en reste. La première dispose d’une offre de luxe sur la Route d’Imouzzer à 14.535 DH/m² en moyenne. La capitale de l’agriculture du Maroc, elle, dispose d’une offre à Al-Bassatine d’un prix moyen de 13.054 DH le m².
Ceux qui peuvent se permettre ces prix sont généralement des cadres et dirigeants appartenant à la catégorie socioprofessionnelle A ou A+. «Ces derniers considèrent l’immobilier de luxe comme un placement financier ou un investissement rentable. Ils sont en grande partie des personnes âgées de plus de 35 ans avec un pouvoir d’achat dépassant les 600.000 DH par an», nous révèle le co-fondateur de Mubawab. Ils sont majoritairement mariés, avec ou sans enfants, et ont, dans 60% des cas, un Bac + 5. Ces profils sont partagés entre appartements et villas pour les séniors. 

 

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