Enseignement

«La révolution numérique ne doit pas écarter l’université de ses fondamentaux ayant trait au développement de l’esprit de recherche»

L'Université privée de Fès œuvre depuis 2006 à offrir des formations d’excellence dans les métiers d’avenir comme le génie civil, les énergies renouvelables, l’industrie électronique et automatique, l’audit et contrôle de gestion, etc. Aujourd’hui, l’UPF offre une vingtaine de formations, notamment d'Ingénieur, Licences et Masters, et ce dans sa Faculté des sciences de l’ingénieur, la Fès Business School, et l’École supérieure des métiers de l’architecture et du bâtiment. De même, l’UPF contribue à la fois à l’aboutissement des projets professionnels de ses étudiants et à forger des liens privilégiés avec le monde économique.

Mohammed Aziz Lahlou.

05 Juillet 2018 À 12:22

Le Matin : L'UPF vient d'obtenir la reconnaissance étatique, qu'est-ce que cela représente pour vous ?
Mohammed Aziz Lahlou
: Au cours de ces deux dernières années, l’Université Privée de Fès a engagé un processus d’amélioration de son organisation et de son fonctionnement aussi bien sur le plan administratif que scientifique et pédagogique. En premier lieu, au niveau de la gouvernance, l’UPF s’est dotée d’un nouvel organigramme. Dorénavant, la gestion administrative et pédagogique de l’université est confiée au Conseil de l’université et aux conseils scientifiques des établissements. Un Conseil de gestion et un Conseil de coordination, issus du Conseil de l’université, l’assistent dans l’accomplissement de ses missions au quotidien. Par ailleurs, une cellule d’audit et d’assurance qualité a été constituée et rattachée directement à la présidence de l’UPF. Elle a notamment pour missions de procéder à une auto-évaluation annuelle de toutes les activités de l’université, et de mettre en place un système de management de la qualité afin d’améliorer l’efficacité et le rendement de ses différentes structures. En outre, elle œuvre pour rationaliser et rendre plus fluide la circulation de la documentation et de l’information au sein de l’université. Sur le plan des ressources humaines, un effort considérable a été consenti pour renforcer le staff administratif et les équipes pédagogiques des différents établissements de l’UPF. C’est ainsi que l’objectif d’assurer un taux de couverture d’au moins 60% des cours par des enseignants permanents, dont au moins 50% sont titulaires d’un diplôme de doctorat, a été largement atteint. Enfin, de nouveaux laboratoires ont été créés et les équipements des laboratoires existants ont été renforcés.
Toutes ces actions et tous ces efforts ont été couronnés par la reconnaissance officielle par l’État de l’UPF. Une reconnaissance qui instaure l’équivalence automatique de nos diplômes avec les diplômes de l’État et la mobilité de nos étudiants vers les universités publiques notamment pour la poursuite des études doctorales. Elle est également et surtout un gage officiel de la qualité des formations dispensées au sein de l’UPF. Mais cette reconnaissance n’est pas une fin en soi, mais une étape vers l’excellence, elle consiste en un gage de la qualité des formations et de tous les services attendus de l’université. Cette qualité qu’il faut maintenir au niveau des standards et des normes internationales et dont l’Université Privée de Fès sera comptable vis-à-vis des pouvoirs publics et des partenaires.

Qu'elles sont les grandes priorités de l'UPF pour la prochaine rentrée ?
UPF est la première université privée à Fès autorisée par L’État. Elle œuvre depuis 2006 à offrir des formations d’excellence dans les métiers d’avenir comme le génie civil, les énergies renouvelables, l’industrie électronique et automatique, l’audit et contrôle de gestion, le droit d’entreprise et les métiers de l’architecture et de l’urbanisme. Aujourd’hui, l’UPF offre une vingtaine de formations (Ingénieur, Licences et Masters) dans sa Faculté des sciences de l’ingénieur, la Fès Business School, et l’École supérieure des métiers de l’architecture et du bâtiment. L’Université Privée de Fès a pour ambition de :
• Dispenser aux étudiants une formation de qualité : une attention particulière est portée à la qualité de l’enseignement dans le contexte d’une université à dimension humaine, s’appuyant sur la disponibilité et la proximité de ses enseignants.
• Préparer les étudiants à leur vie professionnelle tout en favorisant leur développement intellectuel, culturel et humain : au-delà du contenu des formations, l’entraînement intensif à la réflexion, à la critique, à l’argumentation et à la recherche d’informations induit des compétences indispensables pour des citoyens responsables, véritables acteurs de la société 
de demain.
• Enrichir les savoirs diffusés grâce à une recherche de qualité : la spécificité d’une université est de disposer d’enseignants-chercheurs nourrissant leur enseignement par une recherche développant des projets d’envergure menés au sein de réseaux nationaux et internationaux.
• Contribuer à la vie culturelle et économique de la région : sur le socle que constituent la formation et la recherche, l’université Privée de Fès met les savoirs qu’elle développe au service de la société.
Enracinée dans son milieu et à l’écoute de ses besoins, elle est soucieuse de participer au développement de sa région, en répondant aux attentes d’acteurs culturels, économiques et sociaux ainsi qu’aux sollicitations émanant d’entreprises et d’organismes publics et privés. Toute l’organisation de l’Université Privée de Fès, ses équipes pédagogique et scientifique, son administration, ainsi que les moyens dont elle dispose sont mobilisés pour remplir ces quatre objectifs. L’Université Privée de Fès étant tenue de s’adapter au Maroc moderne et aux évolutions permanentes de la connaissance, veille à la formation de cadres de haut niveau adaptés aux besoins du pays, par l’actualisation du contenu et des méthodes de formation par la création d’une dynamique d’adaptation de la formation universitaire à l’évolution rapide du contexte social et économique. Dans ce sens, l’adaptation de l’offre de formation de l’UPF à ces nouvelles donnes a été initiée par la mise en place, dès la rentrée prochaine de nouvelles filières comme le «Génie des énergies renouvelables et Systèmes énergétiques» qui vise à former des ingénieurs capables de répondre aux enjeux liés à la transition énergétique de notre pays. À moyen terme nous comptons démarrer de nouvelles filières très prisées par les opérateurs telles que la supply chain, le Lean manufacturing et le management de projets. L’UPF de Fès s’est engagée dans une démarche visant à conforter son engagement dans la voie de la modernité, de la recherche de l’excellence à la fois sur les plans éducatif, culturel, scientifique, technologique et entrepreneurial. Cette démarche consiste à s’adapter à cette nouvelle configuration mondiale, à revoir notre approche en quête de la qualité des biens et services, et à se projeter dans l’avenir tout en ralliant performance et crédibilité et en gardant le cap vers nos objectifs prioritaires, qui sont : l’Atteinte d’un degré de performance scientifique pour le positionnement et la visibilité de l’UPF, la Conciliation entre le contenu et la qualité des formations, les compétences attendues et l’insertion des lauréats, la Valorisation de la recherche scientifique et l’Importance des partenariats académiques et socioéconomiques et leur implication dans l’avenir de l’Université.

Comment voyez-vous le rôle que peut jouer l'UPF dans le développement de la région Fès-Meknès ? 
Notre ingénierie de formation basée sur les besoins exprimés par la société répond aussi aux attentes des partenaires économiques et institutionnels. Ainsi, l’UPF contribue à la fois à l’aboutissement des projets professionnels de ses étudiants et à forger des liens privilégiés avec le monde économique. Mieux encore, dans une démarche d’amélioration continue, ces acteurs académiques et socio-économiques imprègnent le fonctionnement même de l’université à travers leur statut de membres du Conseil de l’université et participent ainsi aux prises des décisions quant à l’orientation et le développement de l’offre de formation de l’UPF.
Des projets de recherche, en phase avec les stratégies et les visions des collectivités, de la ville, de la région et du pays, sont régulièrement soumis à ces partenaires à l’instar de projets s’inscrivant dans le cadre des villes intelligentes et d’autres projets portant notamment, sur «l’utilisation des TIC pour la valorisation des produits de l’artisanat», ou «la conception et le prototypage d’une maison autonome en énergie pour l’Afrique», etc.

Quelles sont les filières universitaires les plus recommandées pour les nouveaux bacheliers ?
L’UPF offre des formations de type Ingénieur, Licence et Master dans ses trois établissements : la Faculté des Sciences de l’ingénieur, la Fès Business School et l’École des métiers de l’architecture d’intérieur et du bâtiment. Ces formations sont construites sur une pédagogie de l'autonomie et sur des contenus transdisciplinaires orientés vers l'innovation et le développement personnel, permettant à nos lauréats d’appréhender le marché du travail avec un savoir et un savoir-faire conséquents.
Aujourd’hui, l’UPF propose plusieurs filières d’excellence à finalité métiers comme le génie civil, le génie de l’automatisme et de l’automatique, le génie informatique, les métiers du bâtiment, de l’architecture d’intérieur et du design, d’urbanisme, le management, le marketing, la comptabilité & finance, la logistique et distribution, etc. Aussi, pour l’accompagnement du Maroc moderne et l’adéquation avec les évolutions permanentes de la connaissance, l’UPF a développé son offre de formation par des filières novatrices et originales telle que la filière «Génie des énergies renouvelables et Systèmes énergétiques» visant des métiers liés à la filière énergie, le développement durable et l’environnement ; et la nouvelle filière «Génie informatique» croisant plusieurs spécialités comme «la transformation digitale», «l’Internet des objets», «les Big Data», «le Cloud Computing», «la sécurité des systèmes d’information», etc.
Les métiers du numérique sont, par excellence, les métiers de demain. 

Quelles sont les initiatives prises par votre université pour renforcer l'offre de formation qui répondra à ce besoin ?
Tout porte à croire que la performance sociale et économique des nations dans les décennies qui viennent sera largement dépendante de leur capacité à mettre en œuvre une stratégie numérique ambitieuse. Dans un monde qui s’interroge face aux enjeux qu’impliquent les plateformes numériques, mais aussi la robotisation, la réalité augmentée, l’intelligence artificielle, etc. ; l’enseignement supérieur a une carte à jouer : celle d’un enseignement qui ne soit pas uniquement utilitaire, mais qui accompagne les apprenants, qui forme et invite à la réflexion. Ainsi, les institutions d’enseignement supérieur se doivent d’adapter leurs modèles afin de tirer parti des potentialités du numérique, pour accroître la qualité de leurs modèles pédagogiques et surtout l’insertion professionnelle de leurs lauréats. Les nouvelles générations d’étudiants que nous recevons à l’UPF ont été bercées par le numérique. Ces jeunes attendent que l’université soit plus flexible, mieux adaptée aux nouvelles technologies et surtout plus accessible pour tous à travers des bibliothèques numériques, des cours disponibles en ligne, des contenus numérisés libres d’accès. Les réseaux sociaux doivent également jouer un rôle central dans les cursus d’études et permettre la mise en place d’un enseignement participatif et collaboratif et d’un suivi réel entre les différentes promotions.
Au sein de l’UPF, nous nous sommes adaptés à cette nouvelle donne et nous offrons à nos étudiants des environnements numériques de travail adéquats répondant à leurs besoins spécifiques. Par ailleurs, notre stratégie consiste aussi à préparer aux métiers de l’ère numérique grâce à une prise de conscience du besoin de développement des compétences nouvelles et à une meilleure orientation des effectifs vers les formations les plus performantes sur le plan économique et social pour un meilleur accompagnement de l’insertion professionnelle. La révolution numérique ne doit pas non plus écarter l’université de ses fondamentaux ayant trait au développement de l’esprit de recherche, à la transmission d’une culture générale, à l’acquisition d’outils d’analyse, etc. Ils sont autant de compléments indispensables aux compétences techniques et professionnelles spécialisées de l’ère digitale. Notre offre de formation est bien étudiée et sa pertinence est évaluée par des indicateurs tels que le rendement externe mesurant la capacité de notre université à placer ses lauréats sur le marché du travail, qui se situe à plus de 80% dans les six premiers mois après la diplomation.
Toutefois, nous pouvons citer, entre autres, notre filière novatrice en informatique, formant des ingénieurs en système d’information et transformation digitale, à même de maîtriser toutes les composantes du traitement de l’information, mais aussi, des ingénieurs qui maitriseront les données de demain. 
En effet, le traitement des informations dans des volumes de plus en plus importants, et leur croisement avec des données de gestion favorisent le développement de nouvelles modalités de contrôle qualité, de maintenance prédictive, d’optimisation de processus de production… Cette filière en ingénierie informatique comporte des modules comme «l’Internet des objets», «les Big Data», «le Cloud Computing», etc. Des start-ups aux grandes entreprises, les futurs lauréats de cette filière, créeront les produits de demain dans les domaines de l’informatique, des assurances, des banques, de la santé, de l’énergie, ou encore des transports... 

Copyright Groupe le Matin © 2024