Enseignement

Étudier à l’étranger, premier choix ou deuxième chance

Ils sont plus de 50.000 étudiants marocains à avoir fait le choix de poursuivre les études supérieures aux quatre coins du monde. Qu’il s’agisse d’un premier choix ou d’une deuxième chance de carrière, ces étudiants sont tous à la recherche de l’excellence et la maitrise de nouvelles compétences.

05 Juillet 2018 À 11:51

La France reste largement la destination favorite des jeunes Marocains, accueillant à elle seule pas moins de 38.000 étudiants en 2017 d’après une étude effectuée par «Campus France», l’Agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur. Cette affluence s’explique principalement par la langue, la qualité d’enseignement, la reconnaissance des diplômes et la proximité géographique. La France est suivie par l’Espagne, l’Allemagne ou même l’Italie. Le choix de l’Allemagne comme pays d’études est en progression ces dernières années passant de 2.675 étudiants en 2012 à près de 8.000 étudiants à l’heure d’aujourd’hui.
Le premier pays non européen à accueillir nos concitoyens est le Canada avec environ 2.000 étudiants, un pays où l’admission est particulièrement sélective. Comment expliquer cet engouement ? La qualité d’enseignement et la diversité des filières poussent de plus en plus les jeunes Marocains à poursuivre leurs études à l’étranger, principalement pour des formations d’ingénieries (génie civil, électrique, mécanique, énergétique, etc.) ou des études de finance, de commerce et de gestion, suivie par la médecine, la pharmacie, le droit et les sciences humaines, avec un penchant dernièrement au profit des formations en nouvelles technologies, transformations numériques et digitales pour être à l’air du temps.  C’est en raison des coûts élevés des études et de la sélectivité que de nouvelles destinations voient le jour, notamment la Turquie, la Corée ou la Chine, renforcées dernièrement par de multiples partenariats entre les universités marocaines et étrangères. Ces dernières accordent souvent aux plus doués des étudiants, des bourses couvrant frais de scolarité, assurance médicale et logement.

Dans le cadre de la coopération entre pays arabes et musulmans plusieurs pays, dont la Malaisie, l’Égypte, le Pakistan et la Jordanie ont offert dernièrement aux étudiants marocains des bourses pour des études d’ingénieries, de médecine, de commerce, de finance, d’énergies renouvelables, etc. La nouvelle tendance reste la Russie et l’Ukraine ou même la Roumanie, des pays qui émergent dans le domaine de l’enseignement et qui séduisent de plus en plus les jeunes de par le monde. 
Ces pays aux coûts de vie accessibles et aux facilités d’accès à toutes filières sans condition, permettent à chacun de poursuivre le parcours qu’il désire sans obstacle. Les filières les plus sollicitées dans ces pays sont la médecine et la pharmacie, suivies des filières d’ingénieries et de commerce. Aujourd’hui, le défi devant ces étudiants qui choisissent les pays de l’est, reste la reconnaissance, l’équivalence des diplômes et la preuve de crédibilité de la formation auprès des employeurs dans les pays d’origines, ce qui oblige la plupart de ces étudiants à s’y installer définitivement  et construire leur avenir loin de leur patrie, quoique cela soit difficile, vu la qualité et le mode de vie différent. Contrairement aux diplômés des pays européens et anglo-saxons qui, eux, sont très sollicités par les entreprises marocaines grâce à la qualité de leurs formations et la bonne réputation de leurs lauréats, qui souvent ont toute la liberté de choisir. 
Safae Hadri (stagiaire)

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