Économie

23 millions de dollars à mobiliser pour contrer la chenille légionnaire d’automne

La FAO lance un appel pour mobiliser 23 millions de dollars pour renforcer sa campagne de lutte contre la chenille légionnaire d’automne, ravageur qui menace les récoltes de 500.000 agriculteurs. La larve de cette chenille de papillon s'attaque aux cultures emblématiques de l'Afrique comme le maïs, le mil, mais aussi les cultures maraîchères et le coton. Cette chenille pourrait bien s'étendre aux pays d'Afrique du Nord.

Les petits exploitants agricoles, qui représentent presque la totalité des dix millions de cultivateurs de maïs en Afrique subsaharienne, sont les plus affectés par la chenille légionnaire d'automne. Ph. FAO

28 Juin 2018 À 18:12

«La chenille légionnaire d'automne continue de se propager dans certains pays d'Afrique subsaharienne. Toujours plus destructrice, elle s'attaque maintenant à encore plus de cultures, à différentes parties de ces cultures, et, en plus du maïs, a un goût prononcé pour le sorgho et le millet» a averti, hier, la FAO. Selon l'Organisation onusienne, la larve de cette chenille de papillon s'attaque aux cultures emblématiques de l'Afrique subsaharienne, pourrait bien s'étendre aux pays d'Afrique du Nord, dont le Maroc. «La chenille légionnaire d'automne pourrait causer de nombreuses souffrances liées à la faim, touchant ainsi 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne, après avoir déjà infesté les champs de maïs et de sorgho de 44 pays dans une zone représentant plus de 22 millions de kilomètres carrés, soit la superficie de l'Union européenne, de l'Australie et des États-Unis tous réunis», a déclaré Bukar Tijani, sous-directeur général de la FAO. Aussi, l'Organisation onusienne a lancé un appel pour mobiliser 23 millions de dollars afin de renforcer sa campagne de lutte contre la chenille légionnaire d’automne –au profit de plus de 500.000 agriculteurs dont les récoltes sont actuellement menacées par cette chenille. Le 19 octobre dernier, en recevant le Prix mondial de l'alimentation 2017, Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, en avait appelé aux décideurs politiques, aux organismes à but non lucratif, aux entreprises et aux universités afin de prendre «des mesures urgentes contre le légionnaire qui est un danger manifeste et bien réel». 

 

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