Économie

La Fed relève ses taux demain

La Banque centrale américaine s’apprête à opérer, demain, une nouvelle hausse des taux d’intérêt. Ce sera la deuxième hausse de l'année et la septième depuis fin 2015. Elle propulsera le coût de l'argent au jour le jour que les banques se facturent entre 1,75 et 2%.

La probabilité d'un relèvement d'un quart de point de pourcentage (0,25%) des taux d'intérêt sur les fonds fédéraux américains s'élève à plus de 91%.

11 Juin 2018 À 18:09

Plus que quelques heures avant un nouveau relèvement des taux d'intérêt de la Banque centrale américaine. Programmée pour demain, cette mesure a pour objectif d’accompagner la hausse des prix aux États-Unis et anticiper une accélération de la croissance après la relance budgétaire massive de l'administration Donald Trump. «La probabilité d'un relèvement d'un quart de point de pourcentage (0,25%) des taux d'intérêt sur les fonds fédéraux s'élève à plus de 91%, selon les contrats à terme sur les marchés», rapporte l’Agence France Presse. Cette hausse sera la deuxième de l'année et la septième depuis fin 2015. Après cette augmentation, le coût de l'argent au jour le jour que les banques se facturent entre elles devrait se hisser dans la fourchette de 1,75 à 2%, renchérissant nettement les frais des crédits à la consommation pour les Américains. «Dans la foulée, le taux de base préférentiel (“prime rate”), qui sert de base aux intérêts sur les cartes de crédit ou les hypothèques, grimpera à plus de 5%», indique AFP. La réunion monétaire qui se tient sur deux jours à Washington se terminera par une conférence de presse mercredi du président de la Fed Jérôme Powell, juste après la publication de nouvelles prévisions sur la croissance, l'inflation et le taux de chômage. Le lendemain, à Francfort, au cours d'une réunion monétaire également, la Banque centrale européenne (BCE) devrait débattre de l'abandon de son programme de rachats de dette, «suggérant aussi un resserrement à venir de l'orientation monétaire en zone euro», souligne l’agence de presse.
Si le bras de fer commercial entre les États-Unis et leurs partenaires est à son comble, «la Fed devrait rester optimiste sur la trajectoire de l'économie à court terme et exprimer sa confiance dans le fait que l'inflation va durablement atteindre sa cible de 2%», a estimé Kathy Bostjancic, d'Oxford Economics. Ainsi, la croissance de la première économie mondiale ne devrait pas tarder à afficher l'impact de l'énorme stimulus budgétaire promu par l'administration Trump à travers les réductions d'impôts aux entreprises notamment et la hausse des dépenses d'armements. Même si l'expansion a été modeste au premier trimestre (2,2% en rythme annuel), de nombreux économistes prévoient maintenant que la croissance devrait atteindre sur l'année les 3% visés par Donald Trump. Le seul deuxième trimestre pourrait même culminer à 4,5%, selon le baromètre, souvent optimiste, de la Fed d'Atlanta. 

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