Économie

Le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification dresse son bilan

Le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification a dressé son bilan de conservation de la biodiversité durant les trois premières années de la mise en œuvre de la stratégie 2015-2024.

Deux nouveaux sites ont été inscrits sur la liste Ramsar portant ainsi à 26 le nombre total des zones humides marocaines d’importance mondiale. Ph. DR

23 Mai 2018 À 17:23

À travers la mise en œuvre de la Stratégie nationale de conservation des ongulés sauvages, le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) vise la conservation des 7 espèces d’ongulés sauvages (gazelle dorcas, gazelle dama mhorr, gazelle de cuvier, addax, oryx algazelle, cerf de Barbarie et mouflon à manchette) par le maintien de ces espèces sauvages et de leurs habitats naturels. 
Cette démarche a permis, selon le HCEFLCD, le maintien de l’état sauvage de populations de la gazelle dorcas, de la gazelle de Cuvier et du mouflon à manchettes, ainsi que la restauration de certains de leurs habitats. Les effectifs de la gazelle de Cuvier dépassent aujourd’hui les 2.000 individus. Les populations de gazelles dorcas, de gazelles dama, des oryx et d’addax sont réparties sur 26 enclos. 
En 2017-2018, les opérations de translocation ont porté sur la création d’un nouveau noyau reproducteur de l’autruche à cou rouge dans la réserve de M’Sissi, le transfert de 0 gazelle dorcas et de 18 mouflons à manchettes dans la province de Kelâa des Sraghna et le renforcement de la population de mouflons au niveau du Parc national de Taz Ekkapar et le transfert de 25 individus de la région de Marrakech. Il a également été procédé au transfert en deux opérations de 64 individus de gazelles dorcas, dans un enclos d’acclimatation dans la région de M’hamid El-Ghizlane en vue d’entamer un programme de lâcher dans la nature. En plus des enclos déjà réalisés, 4 nouvelles structures sont en cours de réalisation et seront réceptionnées fin 2018. L'enclos de Bouhachem, dans le Rif occidental, permettra de créer un nouveau noyau reproducteur de cerfs de Berberie, celui du Parc national de Khenifiss pour la gazelle de Cuvier, un autre d’acclimatation à Boujdour pour l’oryx et un dernier pour l'acclimatation à Smara pour l’addax. 
Au chapitre de la protection de la flore et de la faune sauvages et le contrôle de leur commerce, un plan d’action a été élaboré dont il est attendu le renforcement des capacités des gestionnaires du HCEFLCD et de l’Administration des douanes, l'éradication du commerce des espèces sauvages et des produits dérivés et la réglementation de la détention de la faune sauvage notamment pour les activités liées à la conservation du patrimoine culturel marocain. Ce plan vise également l'amélioration de la coordination avec les partenaires aux niveaux national et régional en matière de lutte contre le trafic illégal des espèces sauvages et le développement d'un programme de sensibilisation à la lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages. 
Les zones humides ne sont pas en reste. Le Haut Commissariat aux eaux et forêts dit avoir lancé plusieurs projets visant le renforcement des efforts de conservation de la biodiversité de tels écosystèmes et la promotion du développement durable local et participatif, dont les principaux résultats atteints se traduisent par l’inscription de 2 nouveaux sites sur la liste Ramsar portant ainsi à 26 le nombre total des zones humides d’importance mondiale et l’élaboration de la Stratégie nationale de conservation des zones humides. Ces résultats se traduisent également par la finalisation de l’Inventaire national des zones humides du Maroc, qui permet de mettre à la disposition du public (décideurs, aménageurs, chercheurs, enseignants…) des connaissances utiles à la gestion durable de ces écosystèmes, la mise en place et l’actualisation des plans d’aménagement et de gestion de plusieurs zones humides prioritaires et la mise en œuvre de plans de restauration intégrés de ces espaces, en partenariat avec les parties prenantes (Sidi Boughaba, Merja Fouarate, Merja Zerga, Sidi Moussa Oualidia), outre l’élaboration d’une stratégie d’éducation et de sensibilisation du public dans les espaces naturels, y compris les zones humides. En termes d’objectifs chiffrés à atteindre à l’horizon 2024, le HCEFLCD vise l’inscription de 30 nouveaux sites Ramsar, la sensibilisation de 500.000 personnes touchées par le programme d’animation des zones humides/an, la mise en œuvre de 60 Plans d’aménagement et de gestion des zones humides prioritaires et le développement de 4 chaines de valeurs durables développées au niveau des zones humides : birdwatching, pêche artisanale et aquaculture intégrée. 

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