Économie

Ralentissement économique dans la zone euro

Le PIB des 19 pays de la zone euro a progressé de 0,4% au premier trimestre, contre 0,7% fin 2017. La croissance de la zone euro reste en deçà de celle des États-Unis, mais au-delà de celle de la Grande-Bretagne, qui est la plus faible depuis 2012.

Par rapport au premier trimestre de l'an dernier, la croissance est estimée à 2,5%.

02 Mai 2018 À 18:20

La croissance économique de la zone euro a ralenti comme prévu en début d'année, mais, disent des économistes, des éléments ponctuels en sont en partie responsables et la zone euro devrait quand même enregistrer une croissance vigoureuse en 2018.
Le produit intérieur brut (PIB) des pays ayant opté pour la monnaie unique a crû de 0,4% sur la période janvier-mars par rapport aux trois mois précédents, a annoncé Eurostat mercredi.
Ce chiffre est conforme au consensus des estimations des économistes interrogés par Reuters, mais bien en deçà des hausses trimestrielles de 0,7% observées au cours des trois trimestres précédents.
Par rapport au premier trimestre de l'an dernier, la croissance est estimée à 2,5%, également conforme aux prévisions.
La première estimation d'Eurostat ne détaille pas les différentes composantes du PIB.
La croissance de la zone euro reste en deçà de celle des États-Unis, mais au-delà de celle de la Grande-Bretagne, qui est la plus faible depuis 2012. Les indicateurs du sentiment économique ont fléchi en mars, mais sont restés globalement inchangés en avril, amenant les analystes à anticiper un tassement de la croissance en zone euro à environ 2% en rythme annuel sur les prochains trimestres.
Il serait donc peu probable que la croissance atteigne les 2,5% observés en 2017. 
«Des éléments momentanés, en particulier un hiver anormalement froid, des grèves, des goulots d'étranglement à court terme et même une épidémie de grippe semblent avoir pesé sur la croissance du PIB au premier trimestre», observent les économistes de Capital Economics. «Au vu du niveau élevé de la confiance du consommateur, nous pensons que la croissance de la consommation se redressera au deuxième trimestre et permettra de porter la croissance trimestrielle du PIB autour de 0,5% à 0,6%», ajoutent-ils.
La confiance s'était en partie dégradée en raison des inquiétudes liées à la menace d'une guerre commerciale avec les États-Unis si ces derniers venaient finalement à imposer des droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance de l'Union européenne. La décision à ce sujet sera connue le 1er juin.
Eurostat a par ailleurs indiqué que le taux de chômage dans la zone euro était stable en mars à 8,5%. 

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