E-commerce

E-paiement : les Marocains de plus en plus confiants

Les sites marchands ont enregistré, en 2017, quelque 6,6 millions d’opérations de paiement en ligne, via cartes bancaires marocaines et étrangères, générant un montant global de 2,6 milliards de DH, en progression de 82% en termes de transactions et de 50,3% en montant. Une évolution dictée par le changement d’habitudes des Marocains devenus plus confiants en ce mode de paiement.

Le développement des sites de vente en ligne, moyennant paiement à la livraison et garantie de remboursement en cas d’insatisfaction, décourage plus d’un à adopter le mode de paiement en ligne. Ph. Fotolia

12 Avril 2018 À 12:48

Le paiement en ligne connaît un développement fulgurant au Maroc, faisant de plus en plus d’adeptes désormais confiants en cette procédure suscitant beaucoup de craintes auparavant. Nombre de Marocains ont, en effet, adopté cette façon de faire ses achats sur un simple clic, via ordinateur, smartphone ou tablette. 
Ce changement d’habitude des consommateurs puise ses sources dans une meilleure connaissance du système de paiement en ligne. Une confiance palpable s’est instaurée entre le Marocain lambda et l’interface électronique à laquelle il confie ses identifiants et mots de passe sans hésitation. 
«Je trouve cela très pratique, vu que j’effectue mes achats depuis mon domicile ou mon bureau et que je me fais livrer sans avoir à me déplacer, surtout quand il s’agit de produits dont les revendeurs se trouvent dans d’autres villes, voire d’autres pays», explique Meryem, une jeune cadre, précisant, toutefois, que cela n’est pas souvent sans surprise, lorsque l’article livré ne correspond pas exactement à celui consulté sur le site de la marque. «Lorsque c’est le cas, c’est toute une histoire de renvoyer l’article en question et de l’échanger ou de se faire rembourser. Les retards de livraison font aussi partie, parfois, des incommodités de la vente en ligne au Maroc», indique-t-elle. Pour Badr, pharmacien, cela fait plus d’un an qu’il s’est mis à l’achat en ligne, principalement sur la célèbre plateforme «alibaba» pour, dit-il, la «sécurité infaillible» qu’elle garantit. «J’étais hésitant au départ, car ce sont toutes mes données bancaires que j’allais entrer sur le site et que cela représentait tout de même un risque, mais une fois le pas franchi, et que tout s’est bien déroulé, c’est devenu un acte somme toute anodin pour moi», explique-t-il. Et d’ajouter : «Avant de m’engager sur un article, je consulte les avis des consommateurs ayant fait son acquisition avant moi, de sorte à ne pas avoir de mauvaises surprises». Concernant les délais de livraison, Badr reçoit ses articles… entre un et deux mois après avoir passé commande. «C’est un choix, j’opte pour le “Free Shipping” qui consiste à ne pas engager de frais de livraison, chose qui explique les longs délais de remise en main propre», précise-t-il.       

Cependant, l’embellie du commerce en ligne bute encore sur quelques obstacles liés à la sécurité du paiement virtuel. Des réticences sont enregistrées çà et là. Certains ne le voient pas de cet œil et préfèrent le mode classique, dans le magasin, l’agence de voyages ou l’hôtel, car développant encore des craintes face au e-paiement. Des craintes liées aux risques éventuels de fraudes ou de coups tordus. Pourtant, ce système de paiement garantit, par le biais d’un arsenal juridique et technologique, une sécurité optimale durant toutes les étapes de la transaction. 
À souligner également que le développement des sites de vente en ligne, moyennant paiement à la livraison et garantie de remboursement en cas d’insatisfaction, découragent plus d’un à adopter le mode de paiement en ligne. 
«Payer à la livraison est la procédure adéquate pour moi. C’est rassurant, car sans aucun risque. Il m’est arrivé à maintes reprises d’être insatisfait par des articles, suite à quoi je passe un coup de fil au vendeur qui m’envoie un coursier le jour même. Ce dernier récupère l’article et me rembourse le montant total de l’achat», indique, pour sa part, Younès, commercial dans une société de distribution. 

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