8 Mars

Les femmes jouent un rôle capital dans la lutte contre le changement climatique

Dans son dernier rapport sur l’égalité des sexes dans le programme de développement durable, paru en février dernier, l’ONU indique que les femmes et les jeunes filles jouent un rôle capital dans la lutte contre le changement climatique. Lors de la COP 23, à Bonn en novembre 2017, les États ont adopté une nouvelle feuille de route pour inclure l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans le discours et les actions sur le changement climatique.

Lors de la COP 23, à Bonn en novembre 2017, les pays ont adopté une nouvelle feuille de route pour incorporer l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans le discours et les actions sur le changement climatique.

08 Mars 2018 À 12:33

«Il faut mettre à profit le potentiel transformateur du Programme de développement durable à l’horizon 2030 pour la vie des femmes et des filles, partout dans le monde, même si les défis sont énormes. L'extraction à grande échelle des ressources naturelles, le changement climatique et la dégradation de l'environnement progressent à un rythme sans précédent, menaçant les moyens de subsistance de millions de femmes et d'hommes, en particulier dans les pays en développement», affirment les auteurs du dernier rapport de l’ONU sur l’égalité des sexes dans le programme de développement durable, paru en février 2018.
Le rapport prend, à titre d’exemple, la cuisson des aliments, généralement dévolue aux femmes. L’ONU souligne que dans la plupart des pays en développement et des économies émergentes, les femmes utilisent des cuisinières fonctionnant avec des combustibles solides comme la biomasse (bois, charbon de bois, résidus agricoles et bouses d’animaux) et le charbon comme source principale. Or, poursuit le rapport, ces combustibles solides polluants contribuent aux émissions nocives de dioxyde de carbone, premier responsable du changement climatique. «Les effets sur la santé et l'environnement des carburants polluants et des technologies inefficaces peuvent être dévastateurs pour les femmes et les enfants, qui passent généralement plus de temps à la maison», affirment les auteurs qui préconisent le recours à des cuisinières à bon rendement énergétique. C’est également la même méthode adoptée par le Maroc. Le haut-commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification a mis en œuvre un programme (2015-2024) qui porte sur la distribution chaque année de 1.000 fours améliorés aux populations des zones montagneuses avec des investissements de l'ordre de 10 millions de DH. Ces fours à usage domestique (chauffage et cuisson) utilisent un procédé destiné à économiser plus de 50% de bois. Le rôle des femmes dans la gestion des ressources hydriques et dans le secteur agricole a également été cité dans le rapport.
Aussi, lors de la COP 23, à Bonn en novembre 2017, les pays ont adopté une nouvelle feuille de route pour incorporer l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans le discours et les actions sur le changement climatique. Pour mémoire, et comme le rappelle l’ONU-Femmes, la conférence Rio+20 de juin 2012 a constitué le premier test pour inscrire le genre et l’égalité entre femmes et hommes dans l’agenda des négociations climatiques multilatérales. Cette conférence a reconnu l'importance de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes pour le développement durable, a souligné le rôle essentiel des femmes dans le développement durable, notamment en tant qu’actrices du changement, et il établit des liens entre l'égalité des sexes et des questions telles que l'énergie, la santé, l'éducation et la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles. 

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