Économie

Optez pour la TOB pour l’accompagnement de vos équipes !

La Théorie organisationnelle de Berne (TOB) est un outil qui a fait ses preuves dans le management des équipes. Concrètement, cette théorie permet au manager de comprendre les fonctionnements et les dysfonctionnements de ses équipes d’entreprises. Elle lui permet d’identifier les difficultés rencontrées au quotidien afin de mettre en place des actions adéquates. Le point avec Nabil Fandi, directeur associé Cap Coaching, formateur et coach certifié chez Khaler Communication France.

Un leader doit être capable, entre autres, de coordonner les activités de chacun, d’établir les objectifs et les atteindre tout en faisant respecter les règles.

06 Février 2018 À 19:38

Éco-Conseil : Qu’est-ce que la Théorie organisationnelle de Berne (TOB) ?
Nabil Fandi :
La Théorie organisationnelle de Berne (TOB) est une théorie des organisations qui a été développée par Eric Berne. Appliquée en entreprise, cette théorie procure des méthodes et des formes de lecture très opérationnelles sur les groupes et les équipes de travail. Elle permet d’identifier les fonctionnements, mais aussi les dysfonctionnements de ces équipes. Son avantage c’est qu’on peut l’appliquer à toutes les structures quels que soient leur taille et leur domaine d’activités. Concrètement, la TOB se décline en schémas d’analyse permettant d’établir un diagnostic sur les enjeux et les difficultés que rencontrent les groupes au quotidien.

Justement, dans quelle mesure la TOB permet-elle de comprendre les enjeux des groupes de personnes dans une entreprise ?
Le concept particulièrement innovant de la TOB : l’imago de groupe permet de comprendre les enjeux des groupes de personnes dans une entreprise. Comment une personne se représente-t-elle sa place dans un groupe ? Comment une équipe voit-elle et vit-elle sa place dans une organisation ? L’imago évolue avec le temps. Il s’ajuste progressivement.
• Premier temps du groupe : l’imago est provisoire. Par exemple, lorsque des salariés intègrent un groupe projet : il y a le chef de projet, moi et les autres. C’est le temps du retrait, de l’observation silencieuse des autres, et de quelques rituels : «Bonjour, ça va, je m’appelle... et vous ?» À ce stade, chacun participe.
• Deuxième temps : l’imago adapté. Chacun commence à se faire une idée un peu plus précise des caractéristiques de quelques autres. Et, surtout, se demande comment se comporter par rapport au chef de projet : se faire remarquer ou, au contraire, s’effacer ? Chacun commence à s’impliquer dans la vie du groupe. Tout en discutant beaucoup de sujets... peu impliquant pour soi.
• Troisième temps : l’imago opérationnel. Les représentations des uns sur les autres sortent du flou. Tout le monde est au travail y compris avec quelques jeux psychologiques. Les membres commencent à comprendre comment fonctionne le leader, à quoi il est sensible, ce qui est permis et interdit.
• Enfin, dernier temps, l’imago est ajusté. Plus personne n’est dupe des autres. Le groupe est devenu important pour chacun. C’est le moment où chacun est clair sur ce qu’il est prêt à faire pour la survie du groupe. C’est le temps du travail et de l’intimité. Avec un sentiment d’appartenance au groupe.

Comment faire adhérer l’ensemble des collaborateurs aux règles de fonctionnement de l’équipe ?
Il y a deux manières pour faire adhérer l’ensemble des collaborateurs aux règles du fonctionnement de l’équipe :
• La réglementation : Les différentes instances du groupe émettent des règles, vérifient leur application et sanctionnent les écarts.
• La régulation : Elle implique une réflexion sur les pratiques et le processus relationnel du groupe. On se fixe sur l’objectif : à quoi veut-on aboutir ? La cohésion a-t-elle augmenté ? La régulation demande de la confiance, car implique la verbalisation d’une partie des inclinations individuelles non exprimées.

Par quels moyens recadrer ceux qui résistent et qui impactent négativement le rendement des autres ?
Pour qu’une équipe soit cohésive, et ne pas impacter négativement le rendement des autres, il faudra veiller à l’application des règles ci-dessous :
1. Une vision, connue et partagée : Cela passe par des choix stratégiques et des objectifs.
2.  L’existence et le respect des règles à travers l’organisation interne et la clarté des rôles.
3. La qualité du relationnel : Cela passe par, notamment l’existence des signes de reconnaissance et l’entraide mutuelle.
4. Une culture commune : Cela se traduit par des valeurs et des modèles de travail communs. 
5. Des moyens de fonctionnement adaptés aux objectifs.
6. Un leader efficace et reconnu : Cela revient, entre autres, à définir la stratégie en fonction de sa connaissance de l’environnement, à représenter et défendre le groupe, à coordonner les activités de chacun, mais aussi à établir les objectifs et les atteindre tout en faisant respecter les règles.

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