L’agriculture, moteur de développement pour la région

La région Dakhla-Oued Eddahab, c’est aujourd’hui pas moins de 65.000 tonnes de produits agricoles, dont 44.000 tonnes de tomates-cerises et 20.000 tonnes de melon. Des chiffres appelés à augmenter, puisque la Chambre régionale d’agriculture table sur 5.000 ha à l’horizon 2020, au lieu des 2.500 ha consacrésà la culture des primeurs sous serres aujourd’hui.

Pas moins de 65.000 tonnes de produits végétaux sont cultivés par an, dont 44.000 tonnes de tomates-cerises et 20.000 tonnes de melon.

03 Novembre 2017 À 21:58

Qui a dit que la région Dakhla-Oued Eddahab était une terre aride entièrement recouverte de sable dans laquelle rien ne pouvait pousser ? Si c’était peut-être le cas jadis, les choses ont changé sous l’impulsion de la vision de S.M. le Roi 
Mohammed VI. Le Souverain a ainsi lancé l’année dernière deux programmes de développement qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud. Des programmes destinés à renforcer le rayonnement du Sahara comme centre économique et trait d’union entre le Maroc et son prolongement africain. Le nouveau modèle de développement des provinces du Sud mobilise une enveloppe budgétaire de 77 milliards de DH et celui dédié à la région Dakhla-Oued Eddahab nécessite des investissements de l’ordre de 17,75 milliards de DH. Le plan de développement prévoit la réalisation de plusieurs programmes, notamment ceux ayant trait à la revitalisation des forêts locales, la lutte contre la désertification, la mise en place de ceintures vertes, la conservation de la diversité biologique, le dessalement de l’eau de mer et la pêche.

En outre, les organismes d’agriculture œuvrant dans la région Dakhla-Oued Eddahab ambitionnent de promouvoir l’agriculture comme clé de développement de la région. Ainsi, lesdits organismes œuvrent à la déclinaison du Plan Maroc vert (PMV) en Plan agricole régional (PAR) dans le but d’augmenter les niveaux des différentes productions, améliorer de la qualité et les conditions de commercialisation de la production, ainsi que celles de valorisation de l’eau d’irrigation. 

L’objectif de cette déclinaison est également la création de l’emploi et l’amélioration des revenus de la population rurale.
Des objectifs dont la finalité est déjà visible sur le terrain aujourd’hui. Riche de ses conditions climatiques et de ses ressources, la région peut se targuer d’avoir une production agricole à grande valeur ajoutée et une culture de primeurs sous serres parmi les plus développées. En effet, l’agriculture représente le deuxième secteur d’emploi après le secteur de la pêche, avec quelque 2.200.000 journées de travail. Aussi, pas moins de 65.000 tonnes de produits végétaux sont cultivés par an, dont 44.000 tonnes de tomates-cerises et 20.000 tonnes de melon. Des chiffres qui sont appelés à augmenter dans les années à venir puisque la Chambre régionale d’agriculture de la région Dakhla-Oued Eddahab veut doubler la superficie dédiée à la culture des primeurs à l’horizon 2020, pour passer des 2.500 hectares actuels à 5.000. Le but est de faire face à la concurrence très rude sur le marché, que ce soit au niveau national ou international, le produit étant destiné exclusivement à l’export.
L’élevage camelin est l’autre point fort de la région. Cette dernière compte 100.000 têtes de chameaux, de chèvres et de vaches, le camelin représentant à lui seul une véritable dynamique socio-économique pour la région. Afin de renforcer davantage la filière, les organismes d’agriculture de la région travaillent sur la valorisation des produits camelins, comme le lait, la viande ou le fromage, en organisant les formations auprès des éleveurs afin de leur permettre d’évoluer et de se transformer de simples éleveurs en producteurs et investisseurs en produits camelins.

Aussi et pour mettre en avant la place que prend de plus en plus l’agriculture dans le paysage économique de la région Dakhla-Oued Eddahab, les organismes régionaux d’agriculture multiplient les manifestations et les rencontres, comme c’est le cas avec la Foire agricole internationale de Dakhla-Oued Eddahab (FAID). L’événement, dont la deuxième édition a eu lieu récemment, a pour but de faire de la région une destination agricole et un hub africain. Preuve en est le thème choisi pour l’édition 2017 : «La percée marocaine sur les marchés africains et leur impact économique sur la région : vision et perspective  du futur hub africain». 

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