S.M. le Roi Mohammed VI, porte-voix d’une jeunesse africaine avide de progrès et de justice sociale

Si l’engagement de S.M. le Roi Mohammed VI pour la cause des jeunes marocains n’est plus à prouver, son engagement pour les jeunes Africains se confirme de jour en jour. Les projets socioéconomiques lancés à l’occasion de ses tournées africaines et dont les jeunes sont la cible prioritaire traduisent en effet un souci permanent pour l’épanouissement de cette catégorie social qui représente les 2/3 de la population du continent. Dans un discours adressé au 29e Sommet de l’Union africaine, le Souverain s’est fait le porte-voix d’une jeunesse africaine avide de changement et de progrès, mais en proie à des menaces diverses, notamment la pauvreté et la radicalisation. Pour S.M. le Roi, le salut passe par le triptyque «éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle».

24 février 2017 : S.M. le Roi Mohammed VI est arrivé à Conakry pour une visite de travail et d'amitié en République de Guinée.

20 Août 2017 À 22:54

Devant une cinquantaine de Chefs d’État et de gouvernement, S.M. le Roi Mohammed VI a plaidé la cause des jeunes Africains de la manière la plus éloquente qui soit. Dans un discours adressé au 29e Sommet de l’Union africaine, le Souverain a établi un diagnostic lucide de leur situation et fait ressortir les défis à relever pour leur donner espoir en leur continent et leur permettre de retrouver la foi dans leurs potentialités et capacités. «L’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse. Aujourd’hui, près de 600 millions d’Africains et d’Africaines sont des jeunes. En 2050, 400 millions d’Africains auront entre 15 et 24 ans. Cette progression souligne l’urgence d’orienter le dividende démographique vers l’émergence du continent. Une occasion inespérée s’offre ainsi à l’Afrique de bénéficier d’une main-d’œuvre jeune, éduquée et abondante pour nourrir sa croissance économique», a affirmé le Souverain qui n’a pas manqué de relever que le grand challenge demeure incontestablement celui de la lutte contre le chômage.

S.M. le Roi a précisé, à cet égard, que chaque année plus de 11 millions de jeunes Africains font leur entrée sur le marché du travail, alors que seuls 3 millions d’emplois sont créés. Et d’ajouter que plus de 70% des jeunes Africains vivent avec moins de 2 dollars par jour. «Comment œuvrer pour résorber le chômage qui frappe de plein fouet la jeunesse du continent, puisque 60% des chômeurs sur le continent sont des jeunes ?» s’est demandé le Souverain. La réponse réside, a-t-il affirmé, dans un traitement volontariste du triptyque «éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle» avec une exigence élevée de qualité. Elle réside également, selon le Souverain, dans les investissements conséquents, durables et judicieux qui doivent être entrepris dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle et de l’emploi. «L’investissement en faveur des jeunes, qui constituent près des 2/3 de la population du continent, est fondamental. Cette action passe par une formation adéquate, une insertion douce et encadrée dans le monde du travail, une habilitation à prendre des initiatives pour créer de la richesse, pour exprimer ses talents et pour contribuer à l’essor du continent» a expliqué S.M. le Roi.

Pour le Souverain, une jeunesse africaine livrée au désœuvrement bloquera l’émergence tant souhaitée du continent. Et si le défi de l’employabilité des jeunes n’est pas traité de toute urgence, cette carence aura pour conséquence leur désœuvrement, renforcera en conséquence leur vulnérabilité et le risque de leur radicalisation. «Près de 40% des personnes au chômage sont des recrues de choix pour les mouvements rebelles, les groupes extrémistes ou terroristes qui sévissent à travers le continent», argumente S.M. le Roi, tout en déplorant une «déperdition injustifiable» pour l’Afrique en raison de la migration légale ou illégale. Car les milliers de jeunes Africains qui tentent clandestinement de gagner la rive nord de la Méditerranée, à la recherche d’une vie meilleure, avec tous les risques que l’on connaît, «sont des hommes de valeur, des ressources humaines pour notre continent».

Ne se contentant pas de dresser le diagnostic, S.M. le Roi a annoncé son intention, en tant que Leader désigné lors du 28e Sommet sur la question de la migration, de soumettre une contribution axée sur la nécessité de développer une Vision africaine commune sur la migration, ses enjeux et ses défis. «Il s’agit avant tout de modifier nos perceptions face à la migration, de l’aborder, non comme une contrainte ou une menace, mais comme une force positive. De tout temps, la migration n’a-t-elle pas été un facteur de rapprochement entre les peuples et les civilisations ?» analyse le Souverain, indiquant que le défi de la migration requiert une approche novatrice qui permette d’évaluer les causes, l’impact, d’envisager des solutions, notamment par la création de synergies entre les politiques de développement et de migration.

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