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Plan d'aide à la Grèce : pour Lagarde, «la moitié du chemin» reste à faire

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a appelé de nouveau les Européens à alléger la dette de la Grèce.

16 Avril 2017 À 11:48

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a jugé mercredi que «les discussions» avec Athènes et ses créanciers de la zone euro n'en étaient qu'à «mi-chemin», appelant de nouveau les Européens à alléger la dette. «Ce que j'ai vu au cours des deux dernières semaines va dans la bonne direction», a-t-elle déclaré à Bruxelles au cours d'une intervention devant le centre de réflexion européen Bruegel. Mais «nous n'en sommes qu'à mi-chemin», a-t-elle prévenu.

Dans moins de dix jours, tous les ministres de la zone euro convergeront à Washington pour les réunions de printemps du FMI et la question épineuse de la dette grecque devrait être au centre de leurs discussions. Mme Lagarde et le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici ont eu mercredi à Bruxelles «des discussions constructives pour préparer» ces réunions et «les prochaines étapes du programme grec», selon un tweet de ce dernier. Mme Lagarde avait rencontré lundi la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays est le premier créancier de la Grèce. Les discussions entre Athènes et ses bailleurs de fonds, la zone euro et le FMI, patinent depuis des mois, ce qui bloque la poursuite du troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros consenti en juillet 2015 et qui court jusqu'en juillet 2018.

La semaine dernière, le gouvernement grec a accepté de s'engager sur des mesures économiques qu'il devra mettre en œuvre en 2019 et 2020 pour satisfaire ses créanciers. Cela devrait dégager la voie au versement d'une nouvelle tranche de crédit. Une manne d'argent frais dont Athènes aura bientôt besoin puisqu'elle doit rembourser des créances de plus de sept milliards d'euros en juillet. «La prochaine étape (...) consiste à trouver la bonne application de ces engagements et le diable se cache dans les détails», a prévenu Mme Lagarde.«Une fois que ce sera fait, (...) la soutenabilité de la dette de la Grèce devra être discutée et nous savons (...) qu'un allègement de la dette sera nécessaire», a-t-elle ajouté. «L'étendue» de cet allègement sera décidée «à la fin du programme», mais «les modalités» doivent être décidées «à l'avance», a-t-elle rappelé.

Les créanciers de Grèce sont divisés sur la question de la dette. Le FMI, pour l'instant simple conseiller technique dans le troisième plan d'aide alors qu'il avait eu un rôle majeur dans les deux premiers, préconise un allègement substantiel de la dette. Ce que l'Allemagne, principal créancier de la Grèce, refuse. Berlin insiste cependant pour que le FMI participe financièrement au programme. «Nous n'y sommes pas encore», a répondu mercredi Mme Lagarde, qui dit vouloir connaître «le degré d'engagement» des Européens sur ce point.

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