29 Janvier 2017 À 17:28
Les Aigles de Carthage, très convaincant durant les phases de poule de la CAN, dans un groupe B difficile, ont manqué d’inspiration lors du match de quart de finale face à des Étalons burkinabés très solides défensivement et engagés physiquement. Dès l’entame de la rencontre, les Aigles de Carthage avaient cherché à faire valoir leur supériorité technique, mais le bloc défensif des Étalons a réussi à repousser le danger. Les hommes d'Henryk Kasperczak s'en sont remis aux coups de pied arrêtés pour inquiéter Koffi Kouakou, mais sans succès, car ni Ben Amor (31e), ni Abdennour (34e) n’ont trouvé le cadre.
Face à des Tunisiens dominateurs, les Burkinabés ont principalement joué en contre-attaque. Sur le côté droit, Bertrand Traoré a été très remuant. Il s'est d'ailleurs procuré la meilleure occasion de la première période à la 22e avec un tir sur la barre. De retour des vestiaires, les Tunisiens ont commencé à battre de l'aile. Le Burkina Faso a soudainement joué plus haut. Cependant, les Étalons se sont montrés aussi imprécis que leurs adversaires. Là encore, la solution est venue sur un coup de pied arrêté. Sur un coup franc, Bertrand Traoré a astucieusement trouvé Aristide Bancé, entré en cours de jeu, dont la frappe à ras de terre a trompé Aymen Mathlouthi (81e). Après cette réalisation, le match s'est emballé et, dans la foulée, Bancé a frôlé le doublé, mais son tir a échoué sur le poteau.
La Tunisie a poussé, mais sur un corner mal exploité par les Tunisiens, les Burkinabés ont lancé un contre assassin profitant de la sortie hasardeuse du gardien de but des Aigles Mathlouthi pour inscrire le deuxième but (84e). Le Burkina Faso retrouvera en demi-finale l’équipe gagnante de la rencontre qui doit se disputer dimanche entre le Maroc et l’Égypte. Juste après la rencontre le sélectionneur tunisien Henri Kasperczak a déclaré à l’AFP : «Le Burkina a plus mérité la victoire ! L'équipe tunisienne n'a pas montré ses qualités. Nous n'avons pas fourni notre prestation habituelle. Il n’y avait pas cette rage de vaincre. On était un peu fatigué. La fraîcheur physique nous a manqué. On n'a pas joué assez vite toutes les actions offensives. À 0-0, on avait l'espoir de faire la différence, mais nous avons pris un but sur un coup de pied arrêté. Les changements dans l'équipe burkinabé ont été une grande réussite, avec un joueur qui entre et qui fait la différence. C'est cela qui fait le résultat».