La marocanité du Sahara de plus en plus soutenue par la communauté internationale

Quarante et un ans après la Glorieuse Marche verte initiée par Feu S.M. Hassan II, les multiples initiatives et actions menées à travers le monde en faveur de l’intégrité territoriale permettent toujours au Maroc de réaliser de grands succès diplomatiques, sous la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI.

7 novembre 2015 : S.M. le Roi Mohammed VI, accompagné de S.A.R. le Prince Moulay Rachid, a présidé, à Laâyoune, la cérémonie de lancement du nouveau modèle de développement des provinces du Sud.

04 Novembre 2016 À 20:40

«Lorsque le Maroc fait une promesse, il la tient par l'acte et la parole. Il ne s'engage que sur ce qu'il peut honorer. Aussi, Nous adressons un message au monde : Nous ne brandissons pas de slogans creux, pas plus que nous ne vendons d'illusions comme le font les autres. En revanche, nous souscrivons des engagements et nous les respectons et veillons à leur concrétisation sur le terrain.

• Le Maroc a promis d'appliquer la régionalisation avancée. Aujourd'hui, c'est une réalité tangible, avec ses institutions et leurs attributions respectives.

• Le Maroc a promis la démocratie et s'est engagé à mettre les habitants de ses provinces du Sud en capacité de gérer leurs affaires locales. Aujourd'hui, cette population choisit ses représentants et participe aux institutions locales en toute liberté et en toute responsabilité.

• Le Maroc a également promis un modèle de développement propre à ses provinces du Sud. Aujourd'hui, Nous en avons lancé les chantiers structurants et les projets générateurs de richesse et d'emplois.

• Le Maroc s'est engagé à garantir la sécurité et la stabilité. Le Sahara marocain est aujourd'hui l'une des zones les plus sûres dans la région du Sahel et du Sahara.

• Le Maroc s'engage aujourd'hui à faire du Sahara marocain un centre d'échanges et un axe de communication avec les pays africains subsahariens et à mettre en place les infrastructures nécessaires à cet effet. Encore une fois, notre pays va honorer ses engagements, au grand désespoir des ennemis», soulignait S.M. le Roi Mohammed VI dans le discours royal adressé à la Nation, depuis Laâyoune, à l'occasion du quarantième anniversaire de la Glorieuse Marche Verte.

Aujourd’hui, l’engagement du Maroc à faire du Sahara marocain un centre d'échanges et un axe de communication avec les pays africains subsahariens est en effet largement honoré. En témoigne la célébration du 41e anniversaire de la Marche verte qui intervient au moment où le Maroc marque une présence de plus en plus remarquée en Afrique, notamment à l’Est du continent. Elle intervient quelques jours après les visite officielles de S.M. le Roi, les premières en leur genre, au Rwanda et en Tanzanie. Visites couronnées par la conclusion d’une quarantaine d’accords, dont des conventions gouvernementales et d'autres concernant les opérateurs économiques des secteurs privés. À Kigali, le Président Paul Kagame s’est félicité de la décision du Maroc d’intégrer sa place naturelle et légitime au sein de l'Union Africaine. Il a réitéré le soutien du Rwanda à cette décision et son engagement ferme à œuvrer pour sa réussite, à la faveur d’une admission prompte et inconditionnelle du Royaume du Maroc au sein de sa famille institutionnelle panafricaine, dès le prochain Sommet de l’Union Africaine (UA).

À Dar Es salam, le Président Tanzanien, John Pombe Joseph Magufuli, a exprimé le soutien de son pays aux efforts déployés par les Nations unies pour parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara marocain. «Dans un esprit de réconciliation et de recherche d'une solution durable, la Tanzanie comprend la position établie du Maroc et accueille favorablement ses efforts sérieux et crédibles et est prête à contribuer à la mise en œuvre des résolutions pertinentes de l'Organisation des Nations unies sur cette question», lit-on dans le communiqué conjoint. Le Président tanzanien a aussi a exprimé le soutien de son pays à la décision du Maroc d’intégrer l’UA et d'y retrouver sa place légitime.

La politique africaine de S.M. le Roi, à travers une diplomatie économique audacieuse et un fort engagement au niveau la diplomatie culturelle et religieuse, fait que le Maroc, à travers son retour à l’UA, retrouvera sa place naturelle parmi la famille africaine, et non seulement en simple membre dans cette organisation continentale. Plusieurs observateurs des relations maroco-africaines estiment que le retour de Rabat à l’UA renforcera son orientation vers son prolongement africain, estimant que cette démarche constitue un pas vers la rectification de la dérive contre laquelle s'opposent les deux tiers des membres de l’UA qui ne reconnaissent pas la «prétendue Rasd». Des politologues et des spécialistes dans les relations internationales affirment que la présence massive et croissante du Maroc sur la scène africaine a porté un coup dur à l'Algérie qui cherchait désespérément à isoler le Maroc de l'Afrique.

Il est donc clair que le retour en force du Maroc dans la région du Sahel en tant que puissance et voix de paix et de modération capable de contribuer à la stabilisation d'une région infestée par l'extrémisme violent déplait aux responsables algériens. Cette présence du Maroc et sa détermination à continuer la lutte antiterroriste et à poursuivre son engagement en faveur du développement des pays de la région comme meilleure voie à suivre pour contrer l'extrémisme et le séparatisme n'a pas été du goût des détenteurs du pouvoir en Algérie, qui faisaient des pieds et des mains pour tenir le Maroc à l'écart du Sahel et de la lutte contre le terrorisme et les réseaux de trafic transsahariens.

La célébration du 41e anniversaire de la Marche verte intervient cette année à la veille de la 22e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP 22), qui aura lieu du 7 au 18 novembre à Marrakech. Elle connaîtra la participation de 25 à 30.000 personnes représentant 193 pays, dont 8.000 délégués de la société civile, 1.500 journalistes et des députés du monde entier. La COP 22 sera décisive dans l'implémentation et le suivi de l'Accord de Paris, notamment à travers la définition des outils et des mécanismes devant contraindre les Parties à respecter, à partir de 2020, leurs engagements pris à Paris. L'occasion pour le Royaume d'être le porte-voix du continent africain et le défenseur de ses causes environnementales tout au long de sa présidence de cette Conférence pour une année, d'autant plus que l’Afrique est touchée de plein fouet par les effets du changement climatique.

Sur le plan interne, la célébration de l’anniversaire de la Marche verte intervient, cette année, quelques semaines après la tenue des élections législatives du 7 octobre marquées par une participation massive des citoyens sahraouis. Là encore, les populations des provinces du Sud ont donné une leçon de citoyenneté et réitéré leur attachement à la marocanité du Sahara. Il faut dire que les provinces du Sud restent au cœur des préoccupations des pouvoirs publics depuis la récupération de cette partie du Royaume. Ainsi, au lendemain de la Marche verte, cette région a fait l’objet de différentes stratégies qui ont changé le quotidien des populations. Cette attention s’exprime essentiellement en termes d’actions concrétisées à travers des projets de développement économique et social qui ont conduit à l’épanouissement de la population, ainsi qu'à la consolidation de la politique de décentralisation et de déconcentration. Les actions menées ont permis l’éradication de l’habitat insalubre, le développement des villages de pêche, le renforcement des infrastructures de base…

Le 6 novembre dernier, à l’occasion des festivités de la Marche verte, S.M. le Roi Mohammed VI avait lancé, à Laâyoune, l'ambitieux «Nouveau Modèle de développement des provinces du Sud» (NMDPS). Cette recette prévoit la réalisation de 200 projets dans les trois régions sud du Royaume avec une enveloppe de 77 milliards de dirhams sur dix ans (2016-2025). Le Nouveau Modèle de développement se base sur des axes qui consistent notamment en la création de pôles compétitifs capables de générer une nouvelle dynamique et des opportunités d’emploi au profit de la population locale, notamment les jeunes et les femmes, de consolider le développement intégré et de promouvoir la dimension culturelle tout en s’appuyant sur la gouvernance responsable dans le cadre de la régionalisation avancée. La mise en application des huit plans composant le NMDPS devra passer à travers 25 chantiers. De nombreuses actions qui devront générer, au bout de dix ans, quelque 120.000 nouveaux emplois (réduisant ainsi de 2% le taux de chômage) et permettre de doubler le PIB des régions du Sud.

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